Ôter à l’homme toute dimension transcendantale, tout sens du sacré, l’affranchir des limites morales, et le mettre ainsi à disposition du monde marchand pour y jouer ce rôle si dégradant et aliénant de consommateur, dont l’identité se résume à un ensemble de pulsions téléguidées par les publicitaires et dont l’assouvissement constitue la seule raison de vivre, justifiant à ses yeux son exploitation quotidienne et laborieuse.
C’est ainsi que se dessine l’alliance entre la transgression morale et le conditionnement consumériste, soit la promesse d’un monde décadent et macabre, qui fait l’apologie du vice sous toutes ses formes possibles.
Source « cendres » de Vincent Vauclin