Vincent Peillon, Prophète d’une religion laïque
Cette nouvelle religion est la croyance en une laïcité de combat, dont l’église serait l’école et ses apôtres les professeurs.
La vision de l’école comme « nouvelle église » et la transformation « progressiste » de la société sont les points dogmatiques du catéchisme de cette nouvelle religion.
En décembre 2011 le conseil national du PS décrit dans sa « convention égalité réelle » l’objectif de l’école: « éduquer pour changer les mentalités et transformer la société » grâce à la promotion de la théorie du genre, la lutte contre les discriminations et les stéréotypes et la promotion de la diversité.
Vincent Peillon s’illustre également dans ses propositions de mise en place d’une morale laïque ainsi que sur la légalisation du cannabis.
1- une conception dialectique de la république
La révolution est une rupture religieuse et une continuité historique.
La république est engendré par la révolution.
Elle est une idée nécessaire, pure et absolue qui permet de faire table rase de tout ce qui s’est passé avant la révolution.
Pour Vincent Peillon la révolution est inachevée et demeure en mouvement.
La république n’admet pas d’obstacle, ni d’opposant.
Pour Vincent Peillon il faut lutter contre ces forces rétrogrades.
Toute contradiction de la république et sa religion serait rétrograde.
2- une religion laïque de substitution
La république se construit dans la mort de Dieu
La révolution est un événement religieux venue se substituer à la religion chrétienne.
La révolution et la république ne s’accomplissent et ne se développent que dans la mort de Dieu, tout doit être fait pour annihiler le rôle de la religion comme présence institutionnelle d’un Dieu confessionnel sur terre.
C’est pourquoi Ferdinand Buisson qualifie la religion républicaine « d’irreligion » qui doit se mettre au service du social.
C’est l’avènement d’une religion strictement indexée au monde social et à ses maîtres terrestres, à savoir les politiques qui mettent en œuvre et orientent cette politique républicaine.
Ferdinand Buisson est né en 1841 et mort en 1932, proche de Jules Ferry il est le cofondateur et président de la ligue des droits de l’homme et président de la ligue de l’enseignement, il est l’inventeur du terme laïcité.
Il est l’auteur de nombreux livres dont « dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire » considéré comme la « bible » de l’école laïque et républicaine.
En 1905 il est le président de la commission parlementaire qui rédige le texte de la loi de séparation des églises et de l’état et acteur de premier plan de l’expropriation des églises et de l’expulsion des congrégations religieuses.
Pour Vincent Peillon la religion c’est la république et la foi la laïcité.
Il qualifie la laïcité de religion universelle.
Pour se faire la république doit substituer ses dogmes sur la nature de l’homme, sur l’histoire, à ceux du christianisme.
La nouvelle religion républicaine obstrue le retour de Dieu dans la société et se construit sur les cendres du christianisme.
L’école est chargée de dépouiller l’enfant de toutes ses attaches afin de faire de lui un citoyen autonome, détaché de ses traditions familiales, religieuses, communautaires ou sociologiques, on comprend pourquoi la présence de l’enfant a l’école doit toujours être plus précoce.
Vincent Peillon compare l’école à une nouvelle église, ses enseignants a un nouveau clergé et son enseignement à une nouvelle liturgie et de nouvelles tables de Loi.
Voici le baptême républicain que reçoit l’enfant.
La morale laïque enseignée à l’école est pour Vincent Peillon, l’instrument de l’action républicaine.
La famille qui confie son enfant à l’école voit son enfant orienté vers une révolution morale et matérielle.
Vincent Peillon dit « soit on abandonne les choses de l’âme, le spirituel à l’église et au prêtre, et alors la république démocratique et sociale est vaincue. »
C’est pourquoi la république doit prendre en charge la spiritualité des enfants afin de ne pas laisser à l’église catholique le monopole de la spiritualité et de la formation des âmes.
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