Des concessions de Léon XIII pour conserver la place dans l’église au sein de l’état à la loi de 1905

Les attaques contre l’église s’intensifièrent peu de temps après l’élection du nouveau pape Léon XIII.

Gambetta décida de laïcisée les congrégations, l’enseignement…

Jules ferry priva les religieux d’autorisation d’enseigner.

Les religieux furent chassés de leurs couvents…

Mais aucune protestation forte et publique ne vint de Rome.

Pleinement rassuré le gouvernement continua sa lutte .

Le Pape et bon nombre d’évêques au lieu de s’opposer conseillèrent l’acceptation des nouvelles lois pensant préserver le concordat et donc la séparation de l’église de l’état.

Cette menace de séparation de l’église et de l’état que faisaient peser les républicains sur le Pape le fit s’incliner à toutes les lois anticléricales afin de pouvoir conserver la place de l’église au sein de l’état.

En 1888 il publia l’encyclique Libertas qui admettait la reconnaissance de l’église de la république.

Puis en 1890 la neutralité politique de l’église.

La république des républicains qui avait succédé à celle des conservateurs avait été fondée sur la haine de la religion en générale et du catholicisme en particulier, ainsi ce lien avait l’église ne pouvait resté comme cela malgré les multiples concessions de l’église.

Aux concessions Léonines la république a répondu par les lois anticléricales de 1901 et 1905, par l’expulsion des religieux en 1903 et la rupture des relations diplomatiques en 1904.

Les catholiques firent preuve d’une grande acceptation à voir bafouer leurs droits en obéissance aux recommandations du pape.

Édouard Drumont écrit « si les préfets convoquaient tous les catholiques sur la place pour midi précis à cette fin de recevoir des coups de pied quelque part, ils arriveraient tous à midi moins un quart pour être sûrs de ne pas les faire attendre. »

La politique de Léon XIII inspirée par son désir de recouvrer sa puissance temporelle s’est nourrie de contradictions.

En conseillant le ralliement à la république, il a exigé des chrétiens qu’ils restent catholiques en théorie mais le renient en pratique.

Opposition difficile à tenir.

Son encyclique « au milieu des sollicitudes » a été la première étape de déchristianisation de la France.

En 1908 l’église avait perdu tout ce que lui avait concédé le concordat.

Le pire n’était pas là, le pire était la disparition du courage et le ramollissement des consciences mémé chez les évêques.

Cette lâcheté du clergé encouragea toutes les audaces anticléricaux.

Paul Cambon écrit dans sa « correspondance »: M.Combes a hésité sur la question de la séparation (de l’église et de l’état) tant qu’il a pu croire qu’elle entraînerait un soulèvement dans une certaine partie du pays, mais l’exécution des congrégations s’est accomplies si doucement, les sœurs ont déjà été jetées à la porte de leurs couvents avec si peu de résistance. »

Clemenceau disait « quoi qu’il arrive nous nous retrouverons toujours unis pour faire front contre l’église catholique. »

On voit le fossé qu’il y avait entre les catholiques qui avaient abandonné toutes résistances et acceptés toutes les concessions et les républicains qui étaient déterminés plus que jamais.

Source « l’église et le ralliement » Philippe Prévost