Proudhon écrit:
Le ménage formé, l’homme est chargé du travail, de la production, des relations extérieures; la femme a l’administration du dedans.
Ce partage est déterminé par les qualités respectives des époux.
Au plus fort, l’action, la lutte, le mouvement ; à celle qui brille et qui aime, mais qui ne doit briller que pour son époux, n’aimer que lui, les soins domestiques, la paix et la pudeur du foyer.
Tous deux sont responsables, et partant libres dans leurs fonctions ; toutefois le mari aura droit de contrôle sur la femme, tandis que la femme n’a que celui d’aider, aviser, informer son mari.
La raison de ceci est manifeste : la tenue du ménage dépend beaucoup plus de la production virile que celle-ci ne dépend de celle-là, et comme l’homme est chargé du travail principal, qu’il a la supériorité de puissance, que la responsabilité qui lui incombe est plus grande, il se trouve constitué, du droit même de la puissance, CHEF de la communauté.
Et le droit aussi bien que le devoir de la femme, est de reconnaître cette puissance, d’en réclamer les actes, de la provoquer, de la servir, de s’y dévouer.
Otez cette prépotence maritale, ôtez le dévouement de la beauté à la force, vous retombez dans le concubinat, vous détruisez le mariage.