Homme de son époque, Ibn Abd Al Wahhab s’adressait à une population musulmane et non à des juifs et des chrétiens.
Bien que ne constituant pas une partie importante de ses œuvres, les critiques des juifs et des chrétiens, des païens et des idolâtres existent dans ses écrits.
Son but, en incluant ces critiques, n’était pas d’appeler à l’anéantissement où à la destruction de tels groupes religieux, ni d’appeler à la haine interreligieuse, comme certains tentent de l’accuser.
En fait, la critique des croyances et des pratiques spécifiques sont utilisées pour illustrer des erreurs théologiques et comportementales, en particulier en ce qui concerne les violations du monothéisme.
Ibn Abd Al Wahhab a cité des exemples spécifiques de ce qu’il considérait comme un associationnisme inhérent aux croyances religieuses de groupes particuliers, tels que la croyance chrétienne en Jésus fils de Dieu.
Le prédicateur nia aussi les prétentions de supériorité et de statut spécial, revendiquées sur la base de la naissance, comme dans le cas des juifs « peuple élu » de Dieu :
Pour lui, la question cruciale dans la vraie foi est le comportement correct et la motivation dans les actes de tout un chacun.
Et non dans une fausse fierté liée à la naissance ou à une dépendance à l’égard de faits historiques.
Malgré ses dénonciations, parfois véhémentes, d’autres groupes religieux,il n’a jamais appelé à leur destruction ou à leur mort.
Alors qu’il supposait que ces personnes seraient punies dans l’au delà pour les croyances incorrectes, il n’a jamais suggéré qu’elles devraient être tuées sur la base de leur foi-ou de leur absence de foi.
Il estimait qu’une telle punition était la prérogative de Dieu dans l’au delà, pas des êtres humains sur terre.