La France a subit une laïcisation de l’etat, de l’école, des mœurs…mais il y a une laïcisation dont on parle moins alors que ses conséquences sont dramatiques, c’est la laïcisation de la mort:
La mort était socialement le passage dans l’au delà, d’où l’importance du religieux à ce moment précis qui devait aider le mort à quitter ce monde pour l’autre en l’aidant à se repentir, mais le 19e siècle voit apparaître le conflit entre le religieux et le médecin, pour qui la mort n’est pas le passage dans l’au delà mais la fin de la vie.
Fin de la vie pour le médecin qu’il faut retarder alors que pour le religieux il faut réussir ce passage dans l’au delà, en étant lavé de ses péchés afin d’entrer au Paradis.
La laïcisation de la mort a des conséquences terribles car traditionnellement le médecin annonçait au mourant et à ses proches l’approche de la mort afin qu’il puisse se préparer à la vie future, or depuis la laïcisation de la mort, le médecin cache au malade ce qui lui arrive, lui prescrit des médicaments afin de le rendre inconscient pour lui éviter les souffrances qu’entraîne la fin de la vie, ce qui a pour conséquence direct de ne pas lui permettre de se préparer à la rencontre avec Dieu qui est pour lui imminente.
L’objectif du médecin depuis la laïcisation de la mort étant d’allonger la vie, on n’annonce plus au mourant l’approche de sa mort, le laissant mourir sans l’opportunité d’un dernier repentir.