Ghazali écrit « l’objectif des hommes doués de raison réside dans la rencontre de Dieu le Très Haut dans la demeure de la rétribution. Il n’y a aucun moyen de parvenir à Sa rencontre si ce n’est par la science et l’action. Cependant, préserver dans la science et l’action n’est possible que grâce au salut des corps, salut qui ne peut se réaliser que grâce aux aliments. »
L’intention de manger doit être dépendante de l’intention d’adorer Dieu.
« Tout individu doit avoir pour intention, lorsqu’il mange, de prendre des forces pour adorer Dieu le Très Haut afin qu’il soit obéissant en mangeant sans qu’il n’ait l’intention, en se nourrissant, d’en tirer quelque délice ou plaisir. »
Il faut pouvoir « vivre » Dieu intensément, savoir combler les fossés de la concupiscence et s’adonner corps et âme à une dévotion accueillie avec « sincérité » par la moindre partie de son corps.
L’idéal musulman, aussi contraignant soit il est un stimulateur.
Il invite à une réaction forte de sens de façon à ce que l’oisiveté et la paresse n’aient raison d’un cœur fragile, sensible tant au bien qu’au mal.
Ghazali écrit « s’il répond à une invitation, il ne doit pas avoir l’intention de satisfaire le désir de son ventre faisant de lui un homme agissant pour l’ici bas. Il doit avoir une intention saine, afin, qu’en acceptant l’invitation, il agisse pour l’au delà. »
L’ici bas est repoussé parce qu’il ne doit pas constituer une fin en soi.
Il n’est que le moyen de parvenir à l’au delà.