Connaissez vous l’histoire de Mohammed Bayume Husen.
Husen a grandi à Dar es salam, capitale de l’actuelle Tanzanie.
Il est enrôlé dans l’armée coloniale allemande lors de la première guerre mondiale.
Blessé, il est capturé et envoyé dans un camp de prisonniers en Égypte avec son père, qui mourra là bas.
Quant à lui, à la fin du conflit il est décoré et en 1929 il s’embarque pour l’Allemagne, il se rend au département colonial du ministère des affaires étrangères pour réclamer sa pension de guerre mais elle lui est refusée.
Husen découvre l’ingratitude de la mère patrie et les difficiles conditions de vie des noirs à Berlin.
Il trouve malgré les difficultés du travail.
Mais en 1935, le racisme s’affiche au grand jour avec les lois de Nuremberg.
Son passeport lui est retiré et remplacé par un pass pour étrangers.
Il perd son travail.
Sa compagne, qui est une allemande tombe enceinte, visiblement inconscient il se rend à la mairie reconnaître son enfant.
Il est aussitôt arrêté et jeté en prison pour « atteinte à la race allemande. »
Il est envoyé dans le camp de concentration de Sachsenhausen où il meurt trois ans plus tard.