Les noirs victimes du nazisme

Le nazisme est né en Namibie, les allemands y débarquent en 1870,c’est un pays riche en diamant et en cuivre.

Les allemands vont mener une politique de ségrégation et de barbarie envers la population, ils vont y créer des camps de concentration et quand ce petit peuple de bergers que sont les Herero, vont se soulever avec à leur tête Samuel Maharero, ils vont les exterminer, le bilan sera effrayant, 63 000 morts soit 80% de la population.

Les 15 000 survivants, essentiellement des femmes, sont faits prisonniers et regroupés dans des « konzentrationslager », des camps de concentration, condamnés aux travaux forcés.

Malnutrition, mauvais traitements, exécutions sommaires des malades et des plus faibles, au bout d’un an ce ne sont pas moins de 7862 Herero qui sont morts.

Le calvaire ne s’arrête pas là, les allemands trop heureux de disposer dans ces camps d’une main d’œuvre gratuite en profitent pour réaliser toutes sortes d’expérimentations anthropologiques,scientifiques et médicales, transformant ces malheureux prisonniers en véritables cobayes.

Le docteur Eugen Fischer dissèque à la chaîne des crânes et des corps de pendus Herero, il mène des travaux de stérilisation sur les femmes pour s’assurer que les rapports sexuels qu’elles entretiennent avec les colons ne menacent pas la pureté du sang allemand.

Les allemands stérilisent les femmes Herero pour que les colons puissent les violer sans menacer la pureté du sang allemand, c’est la meilleure façon à leurs yeux, d’empêcher la mixité sociale qui mène à la disparition par dilution de la population blanche.

En 1877, chez eux les allemands découvrent les richesses de l’Afrique avec des zoos humains où les animaux sont remplacés par des enfants, des femmes et des hommes africains auxquelles les visiteurs s’amusent à jeter des bananes…

Le Reich annexe non seulement le Namibie, mais aussi le Cameroun, le Togo ainsi que le Tanganyika, ils y instituent un système de travail forcé et de ségrégation, prohibant le mélange blancs et noirs, c’est le début de l’apartheid.

Les colons supportent de plus en plus mal le manque de compagnes et finissent par se lier aux femmes locales, voire à les épouser.

Ces mariages mixtes sont mal vues, en 1905 une loi est votée pour les interdire, tout allemand qui épouse une africaine sera déchu de ses droits civiques .

Après avoir perdu la première guerre mondiale par une armée française composée en grande partie de noirs, la propagande allemande multiplie les films où sont dépeints comme des assoiffés de sexe prompts à sauter sur la première femme aryenne venue.

Les allemands considèrent l’utilisation abusive de troupes noires par les armées belge et française comme une honte, les femmes allemandes se retrouvant alors à la merci de ces hommes assoiffés de sexe qui batardisent la race aryenne.

Hitler écrira « les juifs ont emmené les nègres chez nous dans le but de souiller et de batardiser la race aryenne. »

Friedrich Ebert dira « il faut proclamer dans le monde que nous considérons l’utilisation de troupes noires de la plus basse culture pour contrôler une population comme la nôtre, qui représente une haute civilisation et une puissante économie, comme une atteinte insolente aux lois de la civilisation européenne. »

Les journaux allemands titreront « la honte noire », « le déclin de la race blanche. »

Les unions entre certains soldats noires et certaines allemandes donnant des enfants métisses, déclenchera un véritable scandale, le médecin Hans Macco demandera qu’on agisse comme en Namibie en stérilisant « tous les mulâtres que nous a laissés la honte noire sur le Rhin, sans quoi dans des siècles on verra encore les traces de l’abatardissement de la race. »

A son arrivée au pouvoir en janvier 1933, Hitler s’empresse de construire des camps de concentration pour y jeter ses opposants, inspirés de l’expérience namibienne.

Deux ans plus tard les lois de Nuremberg sont promulgués visant les juifs et les noirs.

L’article 13 dit « la terre ne peut appartenir qu’à celui qui est de sang allemande ou apparenté. N’est pas de sang allemand celui qui a, parmi ses ancêtres, du côté paternel ou du côté maternel, une fraction de sang juif ou de sang noir. »

Dès l’entrée en vigueur de ces lois, les afro-allemands sont privés de la citoyenneté allemande et leurs passeports confisqués.

Ils leur est interdit de travailler et leurs enfants sont exclus des écoles.

La moitié des enfants métisses surnommés « batards » sont envoyés en camp de concentration les autres sont stérilisés, une opération douloureuse faite sans anesthésie.

Le sort de ces soldats noirs n’intéressaient personne, à commencer par la France qu’ils étaient pourtant venus défendre, ceux qui finissaient par être libérés subissaient l’humiliation en France par leurs propres frères d’armes blancs .

La discrimination qu’ils subissaient entraîna la révolte dans les casernes et tirailleurs de Versailles, Hyères, Marseille, Sète ou Morlaix.

Ces révoltes seront réprimées de manière sanglante et vite étouffée pour éviter un scandale.

Les français expliqueront ces révoltes par le fait que la France aurait faire croire aux sénégalais que la métropole avait besoin d’eux au point où ils se sont crus indispensables et motivés par l’orgueil et la vanité ils ont voulu s’assimiler aux militaires blancs dans le statut, l’alimentation, le solde, les permissions…