Georges de Hongrie, prisonnier à l’âge de 16 ans et emmené dans l’empire Ottoman, réussit à s’évader 20 ans plus tard et publiera son récit en 1530 « Des Turcs, traité sur les mœurs des turcs. », Luther rédigera la préface.
Georges écrit « la religion des turcs est beaucoup plus splendide dans ses cérémonies que la nôtre, même en tenant compte des religieux et de tous les clercs.
La modestie et la simplicité de leur nourriture, de leur vêtement, de leur logis et de tout le reste, ainsi que les jeûnes, les prières et les assemblées fréquentes des fidèles, qui ne s’observent nul part chez nous, ou plutôt qu’il est impossible de persuader notre peuple de les pratiquer.
Lequel de nos moines ne seraient pas mortifiés devant l’abstinence et la discipline miraculeuses et merveilleuses qui règnent chez leurs religieux?
Les nôtres ne sont que des ombres en comparaison et notre peuple est clairement profane à côté du leur.
Même les vrais chrétiens n’ont jamais déployé un tel faste.
Voilà pourquoi tant de gens abandonnent si facilement leur foi dans le Christ pour la foi mahométane et y adhèrent avec une si grande ténacité.
Je crois sincèrement qu’aucun pape, aucun moine, aucun clerc, ni aucun de leurs égaux dans la foi ne serait capable de conserver sa religion s’il devait passer 3 jours chez les turcs. »