Le Maroc des sultans et la défaite de l’émir Abdelkader

Du temps des sultans le Maroc échappait à l’autorité Ottomane, indépendants les sultans régnaient sur le pays seul les tribus du rif et de l’atlas échappaient à leurs autorités.

L’émir Abdelkader vaincu en Algérie tenta de soulever les tribus marocaines, les prêches d’Oujda encourageaient à soutenir leurs frères algériens, or les sultans avaient des accords avec la France leur interdisant de s’ingérer dans leurs affaires en Algérie.

Afin de se protéger de toutes interventions marocaines en Algérie, le gouvernement français lança un ultimatum au sultan du Maroc exigeant:

La convention entre la France et le Maroc exigeait la délimitation exacte de la frontière entre le Maroc et l’Algérie, l’interdiction de recevoir les populations transfuges de part et d’autres et l’engagement du sultan de ne pas aider l’émir Abdelkader, et si celui ci était repoussé sur le sol marocain l’obligation de l’interner.

Pour gagner du temps, le sultan laisse l’ultimatum sans réponse.

Sur le terrain la situation évolue au détriment des marocains.

Une tentative de conciliation échoua car les marocains n’acceptaient pas les conditions de l’ultimatum, des incidents éclatèrent et le maréchal Bugeaud occupa alors le 19/06 Oujda sans rencontrer de résistance.

Des missives furent envoyées aux français leur assurant la décision prise d’interner l’émir Abdelkader en contrepartie il fut demandé aux français de retirer leur troupe d’oujda mais le maréchal refusa.

Entre temps les tribus marocaines s’approchèrent d’Oujda pour libérer la ville.

La France exigea du sultan de disperser ses troupes, de punir les marocains qui avaient attaqués les français et d’expulser l’émir Abdelkader du Maroc ainsi que de délimiter les frontières entre le Maroc et l’Algérie afin que la guerre cesse entre les deux pays.

Le sultan ne donnant pas suite, les français attaquèrent en bombardant tanger le 06/08.

L’armée marocaine composée de 25 000 cavaliers et 1500 fantassins assistée de mercenaires anglais et espagnols s’installa au Nord Ouest d’Oujda.

La bataille d’isly éclata, mais les français sortirent vainqueurs, l’armée marocaine pris la fuite.

Les marocains bien que plus audacieux et braves que les français ne pouvaient résister à la puissance de feu de l’armée française.

Quelques jours après la flotte français commença ses bombardements.

Le fils du sultan se replia à Fez afin de recruter de nouveaux contingents.

L’Angleterre voyait d’un mauvais œil ces opérations françaises et craignait qu’elles soient le prélude de l’invasion du Maroc dans la continuité de la conquête coloniale en Algérie.

Les négociations reprirent et les marocains durent les accepter, un accord fut signé le 10/09/1844.

Les marocains s’engageaient à renvoyer les troupes marocaines postés à la frontière algérienne, à punir les responsables de l’attaque d’oujda qui avait déclenché les combats et de ne pas aider l’émir Abdelkader ainsi qu’à s’entendre avec la France sur une frontière entre les deux pays.

Le traité de délimitation fut signé le 18/03/45.

Le maréchal Bugeaud ne fut pas satisfait de ce traité car Abdelkader demeurait à ses yeux un adversaire dangereux tant qu’il ne serait pas expulsé du Maroc.

Effectivement rapidement il reprit la lutte, le 23/09/45 il frappa une colonne française à la frontière assisté de tribus algériennes de Bled Siba qui avaient trouvé refuge de l’autre côté de la frontière.

Le consul de France menaça le sultan d’une nouvelle expédition sur son territoire, celui ci se décida alors à prendre des mesures contre l’émir.

Il donna au gouverneur du rif l’ordre de s’emparer d’abdelkader.

L’émir ayant appris la mission du caïd, l’attaqua de nuit et le fit exécuter.

Le sultan constitua alors deux armées et attaquèrent l’émir Abdelkader.

Celui de trouva pris au piège entre l’armée française d’un côté et l’armée marocaine.

Après avoir tenté une négociation, l’émir attaqua le camp marocain et tenta de s’en emparer mais son action échoua, cerné de toute part il fut obligé de se rendre au colonel de montauban le 23/12/47.

Après sa défaite et son exil l’apaisement se fit entre la France et le Maroc.