Le capitalisme est un génocide structurel

Jean de juganville écrit:

« Le capitalisme n’est pas l’exploitation de l’homme par l’homme (l’esclavage le fait très bien).

Le capital introduit une différence fondamentale avec toutes les autres formes d’organisation des sociétés humaines.

Il ne s’agit plus d’échanger une marchandise contre une autre par le biais de l’argent.

Mais tout au contraire de produire plus d’argent grâce à des marchandises.

Il ne s’agit plus de se procurer une chose utile ou de satisfaire un besoin.

Mais de manière révolutionnaire de produire de l’argent par le biais des échanges de marchandise.

Comment peut on produire de l’argent ?

En exploitant le travail :

Comment exploite-t-on le travail ?

Par le salariat.

Les sociétés humaines sont ainsi tout à la fois soumises à l’argent et réduites à une quantité de travail disponible.

Une quantité d’argent acheté du travail pour produire plus d’argent w

Le capital est précisément l’argent en tant qu’il se produit lui même.

Le capital se défini donc par cette automatisation du processus de production qui ne recherche plus que sa propre croissance.

Et ce mouvement quantitatif est sans limite: infini.

Dans le capitalisme, l’argent est la mesure de toute chose.

Dans le capitalisme, l’argent est la mesure de toute chose.

Le capitalisme est l’exploitation de l’homme par l’argent.

Cette exploitation tue: par les guerres, par la faim, par l’appropriation des terres, par la spéculation…

Le capitalisme est un génocide structurel.

Si le capitalisme est l’exploitation de l’homme par l’argent, il est aussi l’exploitation de la nature par l’argent.

L’extension du capitalisme passe par la privatisation des ressources naturelles: de la terre, de l’eau, bientôt de l’air.

D’où, corrélativement, l’extension en masse des espèces.

Le capitalisme est un écocide structurel.

La façon dont nous rions, marchons, aimons, parlons, pensons ou ne pensons pas aujourd’hui, nous ne l’avons plus apprise de nos parents, de l’école ou de l’église, mais de la télévision, des séries, des magasines.

Le système nous adapte à lui.

Il a su développer l’ingénierie capable de façonner subjectivement le type d’humain qui croît et espère en lui.

La figure de l’homme n’est plus seulement le travailleur; c’est aussi celle du consommateur.

Le système nous adapte toujours plus à lui, fait de l’homme un rouage de la machine à produire de l’argent.

Il produit sans cesse et de mieux en mieux un nouveau type d’homme, celui qui lui convient.

Pour produire cet homme nouveau, il faut détruire l’ancien.

Le capitalisme est un totalitarisme. »