Le mot jihad veut dire effort et n’a rien de spécifiquement militaire, il est utilisé généralement dans les sourates mecquoises, quand les musulmans vivaient en faiblesse et n’avaient pas autorisation de combattre.
Ce terme désigne un effort moral.
Le combat est désigné par le terme qital et non jihad.
De plus le Coran nous montre le but et les limites d’une telle lutte en disant « combattez contre ceux qui vous combattent. »
« S’ils cessent le combat pardonnez leur car Dieu est indulgent et miséricordieux. »
« Dieu ne vous interdit pas d’être bons et juste envers ceux qui ne vous attaquent pas à cause de votre religion. »
L’objet du combat auquel exhorte le Coran n’est nullement une initiative violente légitimée mais il s’agit toujours d’un retour de justice adaptée à l’attitude du partenaire.
Bien plus! Pour ceux là même qu’aucun pacte ne lie aux musulmans et qui demandent leur protection le Coran engagé le prophète à la leur assurer loyalement.
La responsabilité de la guerre retombe donc sur le peuple qui l’a engagée.
Mais cette responsabilité n’est pas collective.
Le Coran indique que la responsabilité est purement individuelle.
« combattez ceux qui vous combattent » il faut entendre ceux qui combattent effectivement, la tradition a eu le grand soin d’établir cette condition de manière à écarter toute confusion, femmes, enfants, vieillards, aveugles, malades, paysans, ermites…tous sont immunisés contre les hostilités.
D’où l’interdiction de tout engin à effet de destruction massif.
Appliquant rigoureusement le commandement Coranique qui prescrit de pardonner à ceux qui cessent le combat.
L’islam condamne tout esprit de destruction et de domination, il ne veut même pas imposer une idéologie universelle, même s’il l’aurait voulu il ne l’aurait pas pu!
« Malgré tous les efforts, la plupart des gens resteront incroyants. »
« Tu ne guides pas qui tu aimes, mais Allah guide qui Il veut. »
Bien loin de vouloir forcer les consciences et entraver la liberté de la foi, l’islam s’oppose au contraire à ceux qui empêchent l’essor de cette liberté et qui la soumettent à leurs dures épreuves.
Notre appel doit s’effectuer avec sagesse et douceur, le devoir de chacun consiste non dans la contrainte mais dans la démonstration de ce qu’on croit être le vrai!
Libre à autrui d’y adhérer ou de ne pas y croire.
Pourvu seulement qu’il laisse à ceux qui croient la liberté de vénérer leur idéal et de lui donner l’éclat qu’il mérite.
Pour le reste chacun assumera entièrement ses responsabilités.
Le principe juridique qui détermine le rapport entre les musulmans et les autres confessions est « la tolérance ».
La rapidité d’expansion de l’islam et son établissement de la justice témoigne de ceux là et ont permis d’épargner bien des pertes humaines et matérielles, quand la réforme protestante a coûté à l’Europe pendant 1 siècle et demi bien plus de maux, de deuils déplorables que les quelques erreurs commises par certains musulmans s’étant écartés dans la conduite coranique, qui restent anecdotiques en comparaison au témoignage que l’histoire a garder quant à l’expansion durable de l’islam à travers le monde.
Force à nous est donc d’admettre l’existence de qualités intrinsèques ayant permis à l’islam cette extension et cette fixation si loin de son berceau.
Source « initiation au Coran » Mohammed AbdAllah Draz