Jesus doit revenir à la fin des temps à la fois pour rétablir la vérité sur sa personne contre ceux qui le divinisent et ceux qui le calomnient et également pour combattre le faux Messie.
Jesus face à ses ennemis et ses partisans
Le destin de Jesus est unique, il fut violemment démenti et combattu par les uns, qui tentèrent même de l’assassiner et qui calomnièrent à son encontre de la pire façon, puis il fut encensé par les autres qui en vinrent a le diviniser.
La particularité de Jesus parmi la nation des prophètes est d’avoir été l’objet des excès les plus violents aussi bien de la part de ses détracteurs que de ses partisans.
Allah dit dans le Coran « tel est, en toute vérité, Jesus fils de Marie, qui fut encore l’objet de tant de querelles. »
Il dit encore « par la suite, les factions divergèrent entre elles. Malheur donc aux négateurs, lors de leur comparution en un jour terrifiant. »
En se disputant au sujet de ce prophète, Juifs et Chrétiens ont fait voler en éclat « la tradition d’Abraham » qui s’était poursuivie à travers l’histoire avec la série de prophètes envoyés auprès des enfants d’Israël.
La venue de Jesus et les querelles à son sujet ont constitué un tournant majeur dans l’histoire humaine.
La communauté des croyants a volé en éclat à partir de la prophétie de Jesus
« Certes cette communauté religieuse qui est la votre est une seule et même communauté et c’est Moi votre seigneur que vous devez adorer.
Cependant les hommes ont brisé les liens qui les unissaient, mais quoi qu’il en soit, c’est vers Nous qu’ils feront tous retour. »
Depuis ces deux communautés ne cessent de s’affronter.
Allah dit dans le Coran « les juifs ont dit « les chrétiens sont dans l’erreur » et les chrétiens « les juifs sont dans l’erreur » bien que les uns et les autres possèdent les Écritures. »
C’est pourquoi Jesus reviendra à la fin des temps rétablir la vérité.
La mission de Jesus consistait entre autres à réformer les enfants d’Israel et les sortir de l’égarement.
Il fut démenti et combattu, ils renièrent son statut de prophète annoncé dans la Torah et le dénoncèrent aux Romains afin qu’il soit crucifié.
Les ennemis de Jesus, qui bafouent sa doctrine ne se trouvent pas seulement chez ses détracteurs, mais aussi chez ses partisans, ceux qui se réclament de lui, exagérant son statut jusqu’à le confondre avec Dieu ou le considérer de nature divine.
L’islam a une position médiane sur le statut véritable de Jesus, le Coran reconnaît Jesus en tant que Prophète et messager, lui reconnaît des miracles édifiants comme la guérison des l’épée, la ressucitation des morts par la permission divine…
En revanche l’islam renie la glorification aberrante que les chrétiens développèrent à son égard: la divinisation de Jesus et la trinité.
L’opposition doctrinale des juifs et des chrétiens au sujet de Jesus convergent en une chose: l’émergence du faux Messie.
D’où l’autre mission de Jesus: le combat du faux Messie.
Comme Jesus le faux Messie est le fruit d’une attente, il s’agit d’un sauveur qui vient libérer les hommes de leurs malheurs.
Jesus avait pour rôle de guider son peuple vers la lumière de la foi, leur enseigner le livre de Dieu, la sagesse et la loi et les sauver du malheur spirituel.
Le faux Messie a l’inverse prétend sauver l’humanité des malheurs matériels: pauvreté, guerres et famines.
Comme Jesus, le faux Messie accomplit des miracles qui ont pour fonction de prouver sa prophétie et son statut de Messie.
Il répondra à l’attente messianique de tous les peuples et accaparera l’attente de celui qui vient précisément combattre le faux Messie.
Le faux Messie est un imposteur universel qui assouvira le messianisme de tous les peuples, y compris de certains musulmans.
Cette attente universelle d’un Messie sauveur réconcilie les deux pôles de l’égarement, qui prépare la venue du faux Messie.
Les juifs ont renié le Messie sur Dieu leur avait promis et l’ont calomnié, ainsi ils l’attente jusqu’à ce jour
Le christianisme a amené l’idolâtrie à son paroxysme en professant l’adoration de l’homme par lui même, il a divinisé l’homme à travers la figure de Jesus, un dieu humain venu sur terre pour être adoré.
Le messianisme chrétien ou l’attente de la seconde venu du christ a contribué à l’émergence du « modernisme. »
L’idée de progrès qui prépare la venue du faux Messie, l’espoir d’un royaume de Dieu sur terre qui se confond avec l’idée de progrès et la foi en l’émergence d’une société parfaite qui délivrerait les hommes du malheur.
Le faux Messie exploitera ce messianisme pour se faire accepter.
L’islam, la religion de Jesus
La personne de Jesus suscite une controverse terrible qui aboutit à la constitution de deux religions distinctes et antagoniques.
Ces deux croyances développent une vision excessive et outrageante à l’égard de Jesus, le calomniant ou le divinisant.
Puis voilà qu’après deux siècles d’oppositions ces deux religions convergent progressivement pour préparer la venue du faux Messie, d’un côté en attisant l’attente d’un sauveur et de l’autre en préparant les peuples à accepter un homme-Dieu.
Cette convergence s’incarne aussi par la naissance de la notion « judéo-christianisme ».
Elle s’incarne aussi dans ce bloc occidental ayant déclaré l’islam, ennemi commun.
Ces deux religions du Livre qui se scindent et s’éloignent autour de Jesus, se rejoignent et se conjuguent dans la culture gréco-romaine païenne pour former l’occident.
L’islam, représente la voie médiane, fonde la communauté des véritables partisans de Jesus et les dignes héritiers de son message prophétique.
Les musulmans reconnaissent sa prophétie et son messianisme tout en remettant sa prétendue divinité, ils seront ceux qui le suivront quand il reviendrait combattront avec lui le faux Messie.
Les deux époques de Jesus
L’occident a concilié le judaïsme et le christianisme malgré leurs contradictions et mis fin au conflit séculaire qui opposait ces deux religions.
Mais ce monde occidental « judéo-chrétien » reproduit aujourd’hui dans le monde les rapports de force qui étaient en vigueur à l’époque de Jesus.
Comme les puissances occidentales aujourd’hui l’impérialisme romain avait cette particularité de concevoir le divin de manière immanentisme, à travers la diffusion de statues et de symboles dans tout l’empire, d’imposer ce culte de manière universaliste, tout en tirant de ces symboles païens un moyen de domination politique.
De nos jours la philosophie occidentale a également développé un rapport radicalement immanentisme au divin, puisqu’elle renie toute forme de transcendance et place l’humain comme centre de lui même.
Les puissances occidentales imposent ces valeurs de manière universaliste.
Et la diffusion universelle de ces symboles offre à l’occident un puissant moyen de domination politique.
Cette domination universelle alliait autorité physique et symbolique, au niveau physique les Romains colonisaient les terres, au niveau symbolique quand ils les colonisaient ils ajoutaient à leur panthéon les dieux du peuple vaincu, les peuples soumis pouvaient continuer de conserver leurs cultes et leurs dieux à condition qu’ils intègrent dans leurs rites le culte de l’empereur romain.
Cette domination impériale était unique dans son fonctionnement car elle s’étendait par l’absorption des autres cultes et cultures.
L’occident aujourd’hui gouverne le monde selon un mode de domination identique.
D’un point de vue physique cette civilisation étend sa domination sur une grande partie du monde par l’occupation armée, l’intégration de toutes les nations au sein d’une structure commune (l’ONU), par sa suprématie commerciale et financière, son influence médiatique et culturelle…
Mais cette domination se déploie surtout par la diffusion de symboles, de valeurs occidentales parmi tous les peuples, ainsi les individus de toutes les nations se soumettent à ces valeurs prétendument universelles, en échange l’occident reconnaît leurs cultes et leurs cultures et les intègre en son sein.
La transaction entre les deux du peuple vaincu et le culte de l’empereur sous l’empire romain a été remplacé aujourd’hui par la transaction entre les religions et les cultures qui sont conservés au nom des principes de « tolérance » et de liberté de conscience, mais à la condition que les fidèles de ces religions intègrent les valeurs universelles de l’occident (démocratie, droits de l’homme…)
Ainsi les musulmans refusant de faire des concessions doctrinales envers les symboles occidentaux sont stigmatisés et combattus comme les disciples de Jésus qui refusaient de rendre un culte à l’empereur.
Les juifs sous domination de l’empire romain était divisé en plusieurs groupes:
⁃ les saducéens
Qui étaient assimilés, coopéraient avec les Romains afin de conserver leurs privilèges, ils s’opposaient aux autres factions juives qui résistaient à la domination romaine.
Ils contrôlaient le temple et le haut clergé juif.
⁃ les zélotes
Qui appliquaient strictement la loi, accusant les autres factions juives de collaboration avec l’occupant, ne reconnaissant que l’autorité de Dieu comme légitime.
⁃ les sicaires
Qui étaient prêt à utiliser la violence pour mettre fin à l’occupation romaine.
⁃ les esseniens
Qui rejetant l’occupation romaine prônaient l’isolement loin des villes.
⁃ les pharisiens
Qui prônaient l’application stricte de la loi en s’accommodant de la domination romaine, concédant aux romains le pouvoir politique mais refusant toute influence culturelle venant d’eux.
Leur mouvement se détournait des questions politiques, leur attitude leur permettait de conserver leur mode de vie sans entrer en conflit avec Rome car ils désiraient par dessus tout conserver leur tranquillité et leur prospérité.
Source « pourquoi Jesus doit il revenir » éditions Nawa