L’humanitarisme lucratif

Les capitalistes avaient commencé par encourager l’esclavage puis ils contribuèrent à sa suppression dans certaines colonies, à savoir aux Antilles.

L’esclavage pour eux était une chose relative et non absolue, ils ne voyaient l’esclave que là où ils voyaient le sucre.

L’esclavage n’étant que purement économique quand l’intérêt financier ne fut plus celui de l’esclavage son abolition devint la priorité, la moralité n’ayant pas sa place dans la question de l’esclavage ou de son abolition.

« Un humanitarisme lucratif. »

Face aux crises économiques qui frappaient les colonies antillaises l’abolition de l’esclavage apparaissait comme la seule issue à ce qu’elles redeviennent prospères.

Ainsi les capitalistes anglais détruisirent l’esclavage aux Antilles en continuant à en profiter au Brésil, à cuba et en Amérique.

Les antillais avaient raison de se demander si l’esclavage n’était répréhensible que dans les pays avec lesquels ne commerçaient pas les abolitionnistes ou dans lesquels ils n’avaient pas de clientèles.

Source: capitalisme et esclavage d’Eric Williams