Le Pape et l’autorisation de l’esclavage

Quand Christophe Colomb en 1492 mis les pieds au « nouveau monde » il déclencha une rivalité internationale à propos des possessions coloniales.

Le Portugal qui avait pris l’initiative du mouvement d’expansion internationale revendiqua les nouveaux territoires sur la base d’une bulle papale de 1445 qui l’autorisait à réduire en esclavage tous les peuples infidèles.

Pour éviter un conflit l’Espagne et le Portugal cherchèrent un arbitrage auprès du Pape.

Après avoir étudié leurs revendications le Pape publia plusieurs bulles établissant une ligne de démarcation entre les possessions coloniales des deux états: l’est alla au Portugal et l’Ouest à l’Espagne.

Insatisfait le Portugal réussi à obtenir de l’Espagne un compromis, le traité de Tordesillas lui permettait de posséder le Brésil.

L’arbitrage Papal n’avait pas été conçu pour engager les autres puissances.

François 1er déclara « le soleil brille pour moi comme pour les autres. J’aimerais bien prendre connaissance de la clause du testament d’Adam qui m’exclut du partage du monde. »

Le roi du Danemark refusa de tenir compte de l’édit papal, du moins en ce qui concerne les Indes orientales.

En 1580, le gouvernement Anglais contre-attaque en posant le principe de l’occupation effective des terres comme facteur déterminant de la souveraineté.

Une dispute sévère s’engagea entre ces différents pays européens, tous réclamant leur place au soleil.

Le nègre aussi allait trouver sa place au soleil bien qu’il ne l’eut pas réclamée, une place sous le soleil brûlant des plantât de sucre et de coton du nouveau monde.

Source: capitalisme et esclavage d’Eric Williams