Le 13/04 Sir Mark Sykes se rendit au Vatican pour rencontrer le Pape Benoit XV à la sortie de l’audience celui ci déclara « craignant une tutelle abusive de la France sur les lieux saints, le Vatican ne serait pas opposé à ce que l’Angleterre exerçât une sorte de protectorat sur la région. »
Le Pape ajouta « les buts des sionistes n’étaient pas opposés aux désirs des chrétiens en général et des catholiques en particulier en ce qui concerne les lieux saints. »
Le cardinal Gasparri ajouta « vous ne rencontrerez aucune opposition de la part de l’église. Au contraire vous pouvez compter sur notre sympathie. Nous serons contents de voir la terre d’Israël. »
On est loin de l’accueil que Pie X avait réservé à Herzl lors de sa visite « les juifs n’ont pas reconnu Notre Seigneur, nous ne pouvons donc reconnaître les aspirations nationales de juifs. »
Le Vatican insista sur les revendications de l’église d’avoir des droits sur Jérusalem, bethléem et Nazareth.
Le Vatican préféra la Grande Bretagne à la France à cause de la position anticléricale de celle ci depuis 1880.
Dès la prise de Jérusalem le Pape traita l’Angleterre comme l’héritière des droits de la France en terre sainte.
La France en ayant rompu ses relations diplomatiques avec le saint siège depuis 1904, rupture aggravée par la dénonciation du concordat en 1905, s’était mis l’église à dos.
Par la suite le Pape fut accusé de partisan du sionisme et malgré les propos en faveur du sionisme qu’il avait eu lors des rencontres avec Sykes et Sokolow, il n’hésita à publier un démenti dans la revue « the tablet » où il déclara « ce serait pour nous et pour tous les chrétiens un grief très grave si des mécréants avaient une position supérieure et plus privilégiée que les autres en Palestine. »
Source « la France et la déclaration de Balfour »