De la protection des chrétiens d’Orient à l’abandon de la Palestine

La France lors des négociations avec l’Angleterre refusait d’abandonner la Palestine et exigeait que dans le découpage du moyen orient, la Palestine lui revienne, afin que les lieux saints restent sous sa protection.

La France contrairement à l’Angleterre était héritière d’un riche passé au proche orient.

Elle avait été longtemps protectrice des chrétiens d’orient et amie des musulmans.

Negib Azoury écrit « de toutes les puissances européennes, la France est celle qui offre aux opprimés et aux malheureux le concours le plus généreux et le plus spontané. La nation française est essentiellement chevaleresque. »

La France bien que républicaine est héritière de la monarchie et donc protectrice des chrétiens d’orient.

Ce protectorat hérité de ses alliances avec le monde musulman depuis des siècles.

La France héritière de ce riche passé ne pouvait accepter les prétentions des juifs à une priori exclusive de la terre sainte.

Noam Slousch plaida pour la reconnaissance par la France des ambitions sionistes « comment la France républicaine, celle des droits de l’homme pouvait elle s’opposer à la réalisation d’une entreprise d’émancipation nationale d’un groupe humain? »

« Serait appréciée par la grande majorité de la population juive du monde comme un acte de justice et de générosité digne de la France. »

La France envoya Sylvain Lévy professeur au collège de France aux États Unis afin de voir qu’elle est la force du sionisme, il déclara « le juif commande à New York et New York commande à l’Amérique. »

Le 12/03/1916 l’ambassade d’Angleterre à Paris fit connaître à Briand une proposition qui serait de nature à gagner aux alliés des sympathies des juifs en Amérique et ailleurs qui actuellement sont acquises en grande majorité aux puissances germaniques.

L’idée proposée par Lucien Wolf juif anglais était que dans l’éventualité où la Palestine revienne à la Grande Bretagne et la France après la guerre, ceux ci devraient prendre en considération les intérêts des juifs afin de faciliter leur émigration et en échange ils s’engageraient à ce que les États Unis prennent cause en faveur des pays de l’entente.

Fragilisés par la guerre et dans une situation financière catastrophique, le soutien des États Unis aux pays de l’entente ne pouvait être refusé.

Georges Picot au nom du gouvernement français finit par déclarer que le sionisme est en parfaite harmonie avec la cause pour laquelle les maliens sont entrain de combattre.

C’est pour cela que le gouvernement français a pu reconnaître les revendications sionistes.

Il y a évidemment de nombreuses difficultés sur la route mais elles sont surmontables.

Source « la France et la déclaration de Balfour »