La transmission des lumières Françaises en Algérie

Alexis de Tocqueville dans sa lettre sur l’Algérie écrit

« il faut bien s’imaginer qu’un peuple puissant et civilisé comme le nôtre exerce par le seul fait de la supériorité de ses lumières une influence presque invincible sur de petites peuplades à peu près barbares ; et que, pour forcer celles-ci à s’incorporer à lui, il lui suffit de pouvoir établir des rapports durables avec elles. »

Jules Ferry dit dans un de ses discours :

« Messieurs, il y a un second point, un second ordre d’idées que je dois également aborder: c’est le côté humanitaire et civilisateur de la question.

Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures.

Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures.

Ces devoirs ont souvent été méconnus dans l’histoire des siècles précédents, et certainement quand les soldats et les explorateurs espagnols introduisaient l’esclavage dans l’Amérique centrale, ils n’accomplissaient pas leur devoir d’hommes de race supérieure.

Mais de nos jours, je soutiens que les nations européennes s’acquittent avec largeur, grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de la civilisation. »

Victor Hugo écrit dans la conclusion du Rhin:

« Faire l’éducation du genre humain, c’est la mission de l’Europe.

Chacun des peuples européens devra contribuer à cette sainte et grande œuvre dans la proportion de sa propre lumière.

Tous ne sont pas propres à tout.

La France, par exemple, saura mal coloniser et n’y réussira qu’avec peine.

Chose étrange à dire et bien vraie pourtant, ce qui manque à la France en Alger, c’est un peu de barbarie.

Les Turcs allaient plus vite, plus sûrement et plus loin ; ils savaient mieux couper des têtes.

La première chose qui frappe le sauvage, ce n’est pas la raison, c’est la force. »

Victor Hugo dans « choses vues » écrit « le général Leflô me disait hier soir le 16/10/1852: dans les prises d’assaut, dans les razzias, il n’était pas rare de voir des soldats jeter par les fenêtres des enfants que d’autres soldats en bas recevaient sur la pointe de leurs baïonnettes.

Ils arrachaient les boucles d’oreilles aux femmes et les oreilles avec.

Ils leur coupaient les doigts des pieds et des mains pour prendre leurs anneaux. »