Le congrès du Caire suite à la chute de l’empire Ottoman

A la chute de l’empire Ottoman l’université Al Azhar organise un congrès au Caire fut organisé en mai 1926, regroupant tous les grands savants de l’époque afin de définir ce qu’est le califat et ses règles et de décider ou non d’élire un nouveau calife .

Le programme du congrès fut :

– la définition du califat et des compétences requises pour être calife

– le califat est il nécessaire en Islam

– comment le calife est il choisit

– est il possible, à l’heure actuelle de mettre sur pied un califat répondant aux exigences de la législation islamique

– à supposer que la réponse au 4e point soit négative quelle mesure devrait être prise

– à supposer que le congrès décide qu’il est nécessaire de nommer un calife, quelles démarches devraient être entreprises pour que cette décision prenne effet

Les participants venaient d’Egypte, Lybie, Tunisie, Maroc, Afrique du Sud, des Indes orientales néerlandaises, Palestine, Iraq et de Pologne.

La Turquie, la Perse, l’Afghanistan, du najd (actuelle Arabie saoudite) et les communautés musulmanes de Russie, de Chine, d’Inde) n’y participèrent pas.

Les participants après avoir répondu aux questions soulevées et à la nécessité d’un calife firent un constat consternant, la division actuelle du monde musulman due au nationalisme arabe ainsi que sa division en état indépendant rendaient impossible de désigner un calife répondant aux critères de la shari’a.

L’unité de la « oumma » étant mise à mal, le congrès se donna pour défi de restructurer de façon compatible avec les réalités politiques l’instauration d’une concertation entre musulmans, de faire émerger des structures visant à préserver la foi et l’identité musulmane.

Ils conclurent malgré tout que le califat était réalisable et décidèrent de planifier un nouveau congrès réunissant tous les représentants des peuples musulmans afin d’élire ensemble un calife.

Le congrès prit fin sur cette touche d’optimisme.

Mais ce congrès pour élire un calife n’eut jamais lieu.

La même année à quelques semaines d’intervalle sera organisé par le roi Abdelaziz As Saoud un congrès à la Mecque, durant la période du pèlerinage.

Ce congrès permettra à la famille Saoud de faire reconnaître son autorité sur la région et sur la gestion des lieux saints par les autres pays musulmans présents lors de ce colloque.

Revue du monde musulman volume 1 XIV paris 1926