Napoléon III en 1852 lors d’un discours à Bordeaux déclara « nous avons en face de Marseille un vaste royaume à assimiler à la France. »
Le père de Foucault écrit « ma pensée est que si petit à petit les musulmans de notre empire colonial du nord de l’Afrique ne se convertissent pas, il se produira un mouvement nationaliste analogue à celui de la Turquie. Si nous n’avons pas su faire des Français de ce peuples, ils nous chasseront. Le seul moyen est qu’ils deviennent chrétiens. »
En 1891 le ministre de l’intérieur, Constant déclara « on a fait la conquête militaire de l’Algérie, on en a fait la conquête économique, il s’agit maintenant d’en faire la conquête morale. »
Pour cela il fallait christianiser les musulmans, Mgr Le Roy d’après son expérience du monde musulman rétorqua que les convertir au catholicisme était un pari hasardeux, les missionnaires chrétiens reconnaissent eux mêmes qu’il n’y a qu’une chose à faire avec les musulmans: « les laisser tranquilles. »
Emile larcher fit le constat au sujet des propositions d’assimilation offertes aux musulmans visant à dissoudre leurs personnalités dans les valeurs occidentales: « la grande masse des indigènes sont demeurés parfaitement indifférents à l’offre qui leur était faite d’obtenir les droits de citoyen.
Ils n’en veulent pas car ils impliquent la renonciation au statut personnel musulman auquel ils tiennent autant qu’à leur religion dont il fait d’ailleurs partie.
La naturalisation est une apostasie; le naturalisé est traité par ses coreligionnaires comme un renégat. »
Ainsi Napoléon décida de mettre en place une politique respectant la religion musulmane afin de montrer aux indigènes que la domination française n’est pas incompatible avec leur foi.
L’assimilation complète n’étant possible dans l’immédiat, ce compromis permettrait une domination Française sur l’Algérie.
Napoléon déclarait « je suis l’empereur des arabes aussi bien que l’empereur de Français. »
Les français d’Algérie réagirent énergiquement contre la politique de Napoléon les mettant, du moins théoriquement, à égalité avec les indigènes.
Le projet de Napoléon de fusionner la population algérienne avec d’autres races en vue de former une nation nouvelle montra rapidement ses limites, les musulmans algériens comme les français d’Algérie y étant hostiles, en 1870 les idées prônées par Napoléon furent définitivement abandonnées.