Michel Servet est né en Espagne en 1511, à l’âge de 15 ans il entre au service du moine franciscain Juan Quintana, il lit avec lui la Bible entière dans le texte en diverses langues.
En 1526, Il quitte l’Espagne pour étudier le droit à l’université de Toulouse en 1528. Il abandonne vite le droit pour se consacrer aux études religieuses.
Il voyage ensuite en Allemagne et en Italie.
Il devient même le confesseur de Charles Quint.
A partir de 1529 il commence à s’écarter de la religion catholique et se tourne vers le protestantisme.
Il se focalise sur le dogme de la Trinité qu’il étudie en détail.
Il débat à ce sujet avec de nombreuses personnalités du catholicisme et du protestantisme.
En juillet 1531, il publie De trinitatis erroribus (Les Erreurs concernant la Trinité), qui heurte même ses amis protestants, tout en attirant l’attention de l’Inquisition catholique.
Il soutient que la croyance en la Trinité se fonde non pas sur la parole biblique mais plutôt sur la façon erronée dont la scholastique enseigne les philosophes grecs.
Il souhaite ramener les fidèles à la simplicité authentique des Évangiles et des premiers Pères de l’Église.
Il estime que les Évangiles n’apportent aucune preuve du dogme de la Trinité, que l’Église catholique affirme depuis des siècles.
Il atteste que Jésus n’est pas Dieu.
Il s’aliène ainsi la plupart des chrétiens de son temps, d’autant plus qu’il propose une métaphore radicale : la Trinité est un « chien des Enfers à trois têtes, signe de l’Antéchrist ».
Il affirme que Muhammad est un réformateur qui a enseigné l’unicité de Dieu et combattu l’erreur trinitaire.
Calvin écrit à son sujet : « Si Michel Servet vient à Genève, je ne réponds pas qu’il puisse en sortir vivant. »
Par son refus du dogme de la Trinité il est arrêté, emprisonné puis jugé, au terme de son procès il fut brûlé vif.