Proudhon écrit dans « pornocratie »
Je dis que le règne de la femme est dans la famille ; que la sphère de son rayonnement est le domicile conjugal ; que c’est ainsi que l’homme, en qui la femme dit aimer, non la beauté, mais la force, développera sa dignité, son individualité, son caractère, son héroïsme et sa justice, et c’est afin de rendre cet homme de plus en plus vaillant et juste, sa femme par conséquent, de plus en plus reine, que j’attaque la centralisation, le fonctionnarisme, la féodalité financière, l’exorbitance gouvernementale et la permanence de l’état de guerre.
C’est pour cela que, dès le mois d’octobre 1848, j’ai protesté contre le rétablissement de l’Empire, que je considérais comme une prostitution nationale, et que je n’ai cessé de réclamer des réformes économiques qui, en rendant le paupérisme, la révolte et le crime moins fréquents et moins intenses, réduiraient progressivement le nombre et la durée des magistratures, et ramèneraient peu à peu l’ordre social à la liberté pure et simple, ce qui veut dire à la restauration complète de la famille et à la glorification de la femme.
J’ai blâmé, avec toute l’énergie dont j’étais capable, la séduction, l’adultère, l’inceste, le stupre, le viol, la prostitution, tous les crimes et délits contre le mariage et la famille, j’eusse dû dire contre la femme. Je les ai dénoncés comme les signes et les instruments du despotisme.