La maison sans enfants

Proudhon écrit:

Observez un peu nos modernes : moroses et débiles jouisseurs, ils ont une haine presque maladive pour les petits.

Au restaurant, en wagon, il faut voir les airs crispés que prennent les voisins d’une famille normale.

Les rires de l’enfant, ses cris, ses caprices, ses pleurs, sa turbulence naturelle horripilent nos contemporains en troublant leur repos et leur béate digestion.

Vous le savez tous aussi bien que moi : il n’en était pas ainsi autrefois. On se réjouissait, on se glorifiait d’avoir une famille nombreuse. Grands-parents et parents accueillaient le nouveau-né avec allégresse.