Le cancer de la nation française

Proudhon écrit:

La prostitution ! C’est le sacrifice de la dignité humaine à l’égoïsme, à la cupidité, à l’orgueil, au plaisir, à toutes les réductions inférieures.

On ne se prostitue pas, en réalité, à un autre ; on ne se prostitue qu’à soi-même.

La mode la plus ordinaire de prostitution est la vénalité de la femme.

Toute prostitution commence par la fornication amoureuse.

La glorification de l’amour et de la volupté, telle que l’enseignent les romanciers, les dramaturges, les poètes légers, est excitation à la prostitution.

Toute philosophie sensualiste et charnelle, prostitution : Prostitution politique ;

Prostitution matrimoniale ;

Prostitution amoureuse ;

Prostitution vaniteuse ;

Tout revient à la jouissance, dont le mode le plus recherché, le plus cher, le plus universel ; le pivot des autres, en vue duquel les autres n’existent pas, sans lequel le reste n’est rien, c’est la volupté.

Jadis on ne commettait pas beaucoup moins de fautes, peut-être.

Mais la différence avec aujourd’hui est grande.

On cédait à la passion, quand on croyait à la pudeur ; aujourd’hui on n’a pas de pudeur !

Il écrit aussi

Le culte de l’amour et de la volupté est le cancer de la nation française.