La pudeur fait l’âme et la vie de la femme

Parent Duchâtelet, dans son livre de la Prostitution, a remarqué que les filles publiques étaient gloutonnes, portées à l’ivrognerie, insatiables sangsues, immondes, paresseuses, querelleuses, d’un bavardage décousu et insupportable. À ces traits on reconnaît la femme retombée à l’état de nature ou de simple femelle. D’où vient cette déchéance ? De la fréquentation excessive des hommes, qui leur fait perdre, avec la réserve, la timidité, la diligence, la qualité essentielle du sexe, celle qui fait l’âme et la vie de l’honnête femme, la pudeur. Parent Duchâtelet aurait pu ajouter que la figure de ces femmes s’altère dans le même sens que leurs mœurs : elles se déforment, prennent le regard, la voix et l’allure des hommes, et ne conservent de leur sexe, au physique comme au moral, que le gros matériel, le strict nécessaire.

Cité par Proudhon dans « la Pornocratie »