L’islam dans l’armée française

Témoignage édifiant d’un soldat algérien ayant fait la guerre pour la France puis ayant été fait prisonnier en Allemagne .

Livre rare imprimé en 1915 à Constantinople, écrit par le lieutenant El Hadj Abdallah.

200 000 soldats musulmans d’Afrique du Nord ont pris part à la première guerre mondiale, soldats appelés par la France à participer à l’effort de guerre mais ne bénéficiant pas des droits politiques dont jouissent les appelés non-musulmans.

Les soldats « indigènes » sont encadrés par des officiers nés ou résidents en Algérie, des colons qui n’ont pas de respect pour les arabes et leur religion.

Ainsi les soldats se trouvent sous l’autorité d’officiers qui leurs sont hostiles et qui sont plus avide de servir leurs intérêts personnels que l’intérêt général.

Si un soldat se hasarde à murmurer des plaintes il est abattu comme un chien.

Le slogan « toujours à la peine, jamais à l’honneur » fixe le sort de ces soldats et résume à lui seul la situation.

Le recrutement de ces soldats a lieu dans les villages du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie, l’armée convoque les mâles en âge de se battre, après une visite médicale où les « indigènes » sont pesés, tous ceux qui répondent aux critères sont arrachés à leurs familles et priés de rejoindre l’effort de guerre.

Embarqués de force, les voilà envoyés au front, en première ligne, dans les tranchées, ne bénéficiant d’aucun traitement médicale digne de ce nom et du strict minimum de vivre pour avoir la force d’affronter l’intensité des combats.

Ils doivent supporter le froid et la pluie sans n’avoir le moindre abris alors que les officiers et les autres soldats sont en arrière ligne dans des abris préparés pour l’occasion.

Les soldats français restés en arrière sortent de leur cachette en cas victoire afin de s’approprier le mérite de celle ci.

Les corps des soldats musulmans jonchent les tranchées, ces cadavres qui ne sont même pas autorisés à être enterrés selon le rite islamique sont enfouis dans des fosses communes.

Les fêtes religieuses, le ramadan… sont méprisés par les officiers qui eux n’hésitent pas à célébrer Noël et à faire venir à leur côté prêtres et religieux pour l’occasion.

Les musulmans prisonniers par Berlin sont regroupés dans des camps ou leur emploi du temps est organisé au mieux : Etude du Coran, enseignement des maths, de l’histoire…

Ils sont bien nourris et bien habillés, circulant librement dans les camps.

Les autorités Allemande vont même jusqu’à leur construire une mosquée afin que les musulmans puissent se regrouper pour la prière, celle ci fut inaugurée le 13 juillet à la veille du Ramadan en la présence de l’ambassadeur de l’empire Ottoman.

Le capitaine allemand donna le jour de l’inauguration ce discours, suivi par celui d’un algérien dont voici la retranscription :