L’islam, un exemple de révolution sociale, une société égalitaire par l’institution de la zakat, l’interdiction du riba et la condamnation de la thésaurisation.
L’islam s’est répandu à travers le monde, les peuples accueillaient les musulmans en libérateurs.
A titre d’exemple, l’Espagne était occupé par les Wisigoths, qui étaient en position de faiblesse due à 3 causes:
⁃ Ils étaient des occupants, donc en nombre inférieur
⁃ Ils pratiquaient l’exploitation de type pré-féodal en s’emparant de 2/3 de la terre et en pressurant les paysans
⁃ Ils exerçaient une incessante persécution religieuses contre les « hérétiques » et les juifs
En 693 un décret du concile interdit aux juifs l’activité commerciale par exemple, en 694 le roi Egida les accusant de conspiration et les menace de confisquer leurs biens.
L’historien Dozy dit « la conquête arabe fut un bien pour l’Espagne: elle produisit une importante révolution sociale, elle fit disparaître une grande partie des maux sous lesquels gémissait depuis des siècles le pays.
Les arabes réduisirent les impôts, repartirent les terres entre la population afin qu’elles ne soient pas exclusivement aux riches, permirent aux esclaves d’être affranchis, toutes ces mesures provoquèrent un état de bien être général qui fut la cause du bon accueil fait au début de la domination arabe. »
L’écrivain Blasco Ibanez écrivit « La conquête de l’Espagne fut plus qu’une conquête une expédition civilisatrice. Ce n’était pas une invasion qui s’imposait par les armes, c’était une société nouvelle qui poussait de tous côtés ses vigoureuses racines.
Pendant que les peuples du Nord se décimaient par des guerres religieuses, la population d’Espagne s’accroissait et s’y confondait toutes les races et les croyances, se fut la plus opulente civilisation qu’il y ait eu en Europe durant le moyen âge. »
La rapide expansion de l’islam en Espagne ne fut pas une victoire militaire mais:
⁃ un réveil religieux, pour la partie arienne de la population qui était majoritaire, l’islam ne contredisait pas leur foi mais allait dans la continuité. L’islam les libérait de la persécution dont elle était victime car jugé hérétique.
⁃ Une révolution sociale
⁃ Une mutation culturelle, à l’inverse de l’intolérance des occupants Wisigoths, l’islam prônait l’esprit d’ouverture et recommandait d’aller chercher la science en tout lieu.
Ainsi se créait une véritable renaissance avec Dieu et non contre Dieu comme en Italie.
Les arabes ayant appris des Chinois la technique de fabrication du papier, crée la première fabrique de papier vers 800 an Bagdad ce qui va bouleverser les conditions de développement de la culture, dans tout le monde arabe les bibliothèques se multiplient quand en Europe on ne sait même pas lire.
La petite ville de Najaf en Iraq possède une bibliothèque de 40 000 volumes, le calife El Hakem de Cordoue possède une bibliothèque de 400 000 volumes, alors que 5 siècles plus tard le roi de france Charles 5 réunira à peine 900 volume.
Le calife Al Aziz du Caire en compte 1 600 000 volumes.
Cette passion des livres et ce travail d’assimilation des cultures et du patrimoine des autres peuples permet de renouveler ses sciences à la lumière de la vision des musulmans.
Ainsi des sciences perdues comme la philosophie d’Aristote et de Platon qui avait été perdu sont remis au goût du jour et au lieu d’avoir un caractère spéculative comme ce fut le cas chez les grecs grâce à la croyance islamique dans le Tawhid, ces sciences deviennent alors expérimentales.
De là les sciences moderne vont prendre leur essor dans le monde musulman, Roger Bacon considéré pionnier de la science en Europe a copié le traité d’optique d’Ibn Haytham et reconnaît qu’aucun latin n’aurait pu comprendre la philosophie sans la traduction faite de cette science par les arabes.
L’essentiel de l’apport de la science islamique est d’avoir su lier la science, la sagesse et la foi.
Le déclin de l’islam commença par la corruption des princes avides de pouvoir et de richesse qui firent de la religion un instrument de puissance.
Quant aux causes extérieures, l’invasion de Bagdad par les mongols et de Cordoue pour Ferdinand 3 de Castille.