Rashid Rida dit « une réforme doctrinale ne se fait jamais qu’en se revendiquant d’un retour à l’origine, tel est pour lui le sens du hadith « ma communauté, tous les 100 ans, aura un rénovateur. » il poursuit en affirmant que cette prophétie s’est vérifiée successivement au 3e siècle avec Ahmad Ibn hanbal, au 4e siècle avec Abu Al Hassan Al Ashari, au 5e siècle avec Ibn Hazm, au 6e siècle avec Al Ghazali, aux 7e et 8e siècle avec Ibn Taymiya et Ibn Al Qayyim.
Pour Rashid Rida le réformisme orthodoxe n’est pas hostile à l’enrichissement de la doctrine et à l’emprunt d’éléments étrangers.
L’imitation qu’il propose des « salaf salih » est une imitation méthodologique et active.
Il met aussi à contribution le principe de la « maslaha » comme cela a été élaboré dans la doctrine de Malik et qui est destiné à assurer au croyant son bonheur terrestre, l’un des deux grands buts avec le salut dans l’autre monde.
Il est aussi un devoir de s’efforcer de suivre les progrès de l’étranger avant de ne pas souffrir d’infériorité.
L’idée de progrès est bannie du domaine du dogme, du droit et la morale qu’Allah à parfait dès l’origine et limitée ainsi au domaine des sciences et des créations matérielles.
L’idée étant de replonger les musulmans dans la pensée vivante des premiers siècles pour redonner vie à une communauté endormie.