Hamza Boubakeur en 1956 publia un réquisitoire contre la démocratie :
« La démocratie française sera égalitaire, non adaptée aux besoins qu’elle englobe, esclave de ses principes, uniformes plus négative que constructive, au service de la bourgeoisie, des féodalités économiques et des partis politiques plus qu’au service du peuple et de la nation.
Elle sera atteinte d’une maladie chronique « l’electoralité. »
Des élections partout et une représentation à tous les degrés…
Cette exagération du système électoral épuisera la nation, multipliera ses divisions, suscitera partout des ambitions et des appétits et donnera des assemblées où l’on délibère peu mais on l’on bavarde.
Une telle démocratie qui confond l’égalité algébrique avec l’égalité humaine, qui multiplie les lois pour rendre l’administration plus paperassière et la justice plus lourde, lente et inopérante, qui aggrave les droits de l’état non sur le civisme des individus mais sur leur activité professionnelle, qui décharge les représentants élus de toute responsabilité politique, une telle démocratie, à peine visible dans un pays évolué, devait fatalement une fois étendue à l’Afrique du Nord, créer un malentendu entre la France centralisatrice et les autochtones aux traditions, coutumes et religiosité si caractérisées. »
Avec une conception si particulière de la démocratie, le nouveau recteur signale son autoritarisme et son opposition à toute idée de consultation ainsi que son refusé de transparence.
Il régenta une sorte de zone de non droit durant son règne sans partage.