Suite au débat des politiques sur la question musulmane lancé par le réquisitoire de Renan, Mismer dit « les convertir est impossible: jamais leur Dieu ne capitulera devant la trinité chrétienne!…les détruire, comme des peaux rouges est également impossible, leur nombre et leur vaillance les protègeraient… Reste la justice. L’état n’est ni chrétien, ni athée: il est laïque, c’est le principe qui doit gouverner nos relations avec les musulmans. »
« Entreprendre la régénération des peuples musulmans, indépendamment ou à l’encontre de la religion est une impossibilité. Il est d’observation historique que les organismes religieux ne disparaissent qu’après avoir épuisé toute leur vertu.
L’islam, profondément ancrée au cœur de millions d’hommes, doit être considérée par les philosophes et les hommes d’état, en dépit du préjugé vulgaire, non comme un corps épuisé mais comme un organisme plein de vie latente capable de se régénérer et de devenir encore une fois, un facteur important de progrès.
L’islam est comme une horloge dont le mécanisme est intact, bien qu’il soit obstrué par la rouille et la poussière. Il suffirait de secouer la poussière, d’enlever la rouille et de mettre en mouvement le balancier pour rallier à l’heure de la science et de la civilisation générale la septième partie de l’humanité. »