Tout au long de leur combat pour que la laïcité s’applique en Algérie les oulémas utilisèrent le terme « laïcité » mais jamais « ilmaniyya ».
Ce choix traduisait leur volonté de dissocier la règle de droit instaurant la neutralité des autorités religieuses en matière religieuse et la signification philosophique de la laïcité.
Ils pouvaient ainsi exhorter à la séparation sans adhérer à la laïcité.
Cette dernière étant connotée négativement car synonyme de sécularisation.
Bien que paradoxale, leur position n’était que le miroir de la position tenue par l’état colonial, celle d’une laïcité proclamée mais vidée de son contenu en l’absence de neutralité en matière religieuse.