S.A.H Ahsani, ancien ambassadeur du Pakistan au Brésil, affirme que les premiers contacts de l’islam avec le nouveau monde datent du XI siècle.
Il se base sur des peintures découvertes au Yucatan et des écrits d’auteurs chinois anciens, ainsi que sur les propos du géographe musulman Idrisi qui raconta le départ des musulmans au XII qui quittèrent Lisbonne pour les Canaries et les Antilles.
Des musulmans du Mali, dit il, savaient utiliser les courants marins pour naviguer entre le continent africain et le continent américain.
Bien avant Christophe Colomb, des navigateurs musulmans d’Espagne et d’Afrique avaient donc établi des contacts avec le Mexique et d’autres parties de l’Amérique centrale et l’Amérique du sud.
Ali Kettani écrit « l’histoire de l’islam en Amérique a commencé certainement bien avant la conquête du continent par les puissances chrétiennes européennes qui suivit la découverte que Christophe Colomb fit pour elles.
Ce référant également à Al idrisi il affirme que les musulmans andalous ont visité le continent américain longtemps avant Christophe Colomb et qu’il est évident que les Caraïbes ont reçu des visiteurs en provenance des royaumes musulmans de l’Afrique de l’ouest.
Al idrisi originaire du Maroc, avait été invité par le roi Roger de Sicile pour l’assister dans les recherches géographiques auxquelles il se livrait, voici un extrait de son récit:

Ali Kettani écrit « plusieurs années plus tard le cardinal Cisneros, chef de l’église catholique espagnole, imposa par la force la religion catholique à des millions de musulmans.
Ceux d’entre eux qui ne quittèrent pas leur patrie conservèrent secrètement leur religion.
Des milliers de ceux qu’on appelait les morisques émigrèrent en Amérique au XVIe siècle, en même temps que les armées coloniales espagnoles et portugaises.
Arrivés au nouveau monde, ils déclarèrent ouvertement leur foi islamique et essayèrent même de convertir les amérindiens.
L’inquisition catholique les suivit et des milliers de musulmans moururent sur le bûcher pour « apostasie ».
Du XVIe siècle au milieu du XIXe siècle des millions d’esclaves africains furent envoyés dans le nouveau monde pour travailler sur les plantations.
Il y avait parmi ces esclaves de nombreux musulmans, mais isolés de leur communauté, beaucoup furent convertis de force au christianisme par leurs maîtres.
Quant au Brésil la situation fut différente, les musulmans y étant plus nombreux ils réussirent à créer une véritable organisation indépendante, on leur attribue la fondation de la « république de palmares » à la fin du XVIIe siècle dans le nord est du pays, qui fut le plus organisé et le plus durable des territoires autonomes d’esclaves ainsi que la révolte d’esclaves la plus longues, qui parvînt pendant près d’un siècle, à tenir en échec les expéditions militaires hollandaises et portugaises.
Les Haoussas et les Yoroubas en provenance du golfe du bénin ont constitué des communautés musulmanes organisées à Rio de Janeiro et surtout à Bahia do todos os Santos.
A la suite d’insurrections fermentées de 1807 à 1835 (la révolte des malés), plusieurs musulmans africains furent renvoyés dans leurs pays d’origine.