John Toland et l’évangile de Barnabé

L’irlandais John Toland, au début du 18e siècle découvrit un manuscrit en italien de « l’évangile de Barnabé » qui lui permet de faire le lien entre le message originel de Jésus et l’islam, sa découverte lui permet de s’appuyer sur une autorité scripturaire pour s’attaquer aux clercs corrompus et exposer le plan original du christianisme, dont les premiers chrétiens étaient des nazaréens suivant la loi de Moïse, qui accueillaient parmi eux des gentils qui devaient seulement se soumettre à la loi de Noé, ils étaient fidèles aux enseignements de Jésus, en qui ils reconnaissaient la prophétie mais aucunement une part dans la divinité, il était sur d’avoir découvert l’évangile reconnu par Muhammad et le Coran.

Toland explique ensuite que ces gentils nouvellement convertis gardèrent leurs cœurs idolâtres et leurs superstitions et détruisirent le vrai « christianisme », ils le dénaturèrent en y introduisant des rites païens, il va même plus loin en désignant Paul comme le principal coupable de cette corruption.

Pour prouver ces attaques sur Paul, il argumente avec des actes des apôtres et des épîtres de Paul qui relatent les conflits opposant Paul à Pierre et Barnabé.

Barnabé lui reproche d’avoir apporté un nouvel évangile aux gentils, un message différent de celui de Jesus.

Il continue en disant que Mahomet était un meilleur chrétien que Paul et si les mahométans demandaient d’établir des mosquées dans notre occident il n’y aurait aucune raison de le leur interdire.

Quant à la raison pour laquelle les juifs de l’époque rejetèrent Jesus, celle ci est animée par l’influence d’une prêtraille sordide qui s’était procuré des richesses et une autorité considérable en pervertissant honteusement la loi de Moïse.

Les prêtres juifs avaient corrompu le judaïsme et Jesus était venu restaurer son message dans sa pureté et sa simplicité.

Le message de Jesus fut à son tour perverti par les gentils qui l’étouffèrent avec leur paganisme et les doctrines absurdes de leurs philosophes, qui ne le défigurèrent par leur hiérarchie pontificale et les cérémonies de leurs prêtres.