On a paré l’idole pour humilier l’idée

Malek Bennabi écrit dans les conditions de la renaissance :

On installe maintenant, à la porte de la cité qui se réveille, la foire et ses amusements pour distraire et retenir ceux qui viennent sur tes pas.

On a dressé tréteaux et tribunes pour bouffons et saltimbanques afin que le vacarme couvre les accents de ta voix.

On a allumé des lampes mensongères pour masquer le jour qui vient et pour obscurcir ta silhouette dans la plaine où tu vas.

On a paré l’idole pour humilier l’idée.

Mais l’astre idéal poursuit son cours, inflexible.

Il éclaira bientôt le triomphe de l’idée et le déclin des idoles comme jadis à la ka’ba.