Malek Bennabi dit « réciproquement si le paganisme est une ignorance, l’ignorance est païenne: elle ne cultive pas des idées mais des idoles. »
De même, ce n’est pas le fait du hasard si le peuple a édifié le Panthéon de ses dieux marabouts.
Chaque fois que l’idée disparaît, l’idole règne de nouveau et réciproquement.
En Algérie jusqu’en 1925, c’était l’idole qui régnait dans l’ombre des zaouïas où notre âme oisive allait quêter des barakas onéreuses et des talismans miraculeux.
Mais l’idée islahiste qui venait d’apparaître ébranla le vieux panthéon.
Au grand émoi de nos tantes les idoles s’écroulèrent, la fièvre maraboutique tomba, libérant l’immense public des zaouïas qui depuis 4 où 5 siècles dansait au rythme frénétique du bendir en avalant des scorpions.
Le Paradis promis gratis par le shaykh fit place à la notion d’une valeur sociale incomparable, du Paradis que l’on gagne à la sueur du front.
L’islah tient entre ses mains le sort de la renaissance algérienne en mettant à son service les ressources de l’âme musulmane tirée de sa torpeur.
Les conditions de la renaissance