Le shaykh Salah Mohanna faillit réveiller tout Constantine vers 1898.
Le vénérable vieillard fut le précurseur de l’islahisme en s’attaquant le premier à l’hydre maraboutique.
Mais l’administration veillait à ne pas laisser troubler la quiétude des gens par les importuns qui parlent à haute voix dans la nuit où règne le sommeil.
La précieuse et riche bibliothèque du shaykh fut saisie et on dispersa les animateurs de la première polémique islahiste: le shaykh Abdelkader Al Madjawî notamment fut déplacé de la Madrassa de Constantine à celle d’Alger.
Ce n’était qu’une rixe nocturne et les dormeurs troublés un instant ronflèrent à nouveau.
Cependant l’aurore invincible glissait entre les étoiles de l’orient, son obscure clarté et de cime en cime venait dissiper les ténèbres de l’horizon Algerien.
En 1922, les premiers voix marquèrent la naissance du jour nouveau et le retour de la vie.
Le miracle perpétuel des renaissances jaillissait de la parole d’ibn Badis.
C’était l’heure du réveil et le peuple algérien encore engourdi, remue.
Les conditions de la renaissance