Le vrai vaincu de Poitiers fut Eudes et avec lui l’Aquitaine.
Cette bataille représente une étape décisive dans la progression austrasienne vers un midi empreint d’une forte romanité.
On pourrait presque dire qu’en écrasant Eudes, les musulmans rendirent service aux francs, peu après sa mort, Charles s’empara de Bordeaux et de Blaye.
La victoire de Poitiers participa au rapprochement de la monarchie franque avec le pape qui lui adressa deux ambassades afin de solliciter son aide, 732 apparaît comme une étape vers le sacre de Pépin le bref, fils de Charles Martel et l’avènement des carolingiens.
Le mot « europenses » employé par l’auteur de la chronique mozarabe qui célèbre la victoire sur les musulmans, traduit une prise de conscience de la frontière culturelle et religieuse entre deux forces contraires et plus encore de la nécessaire solidarité chrétienne face à ce nouvel ennemi.
Au total, Poitiers eut bien plus de conséquences pour la construction de l’occident chrétien que pour les destinées de l’islam.