L’imam Al Ghazali subit des critiques de différents savants l’accusant d’avoir été influencé par les soufis extrémistes et l’ésotérisme des philosophes.
As Subki s’étonna que des savants ne l’ayant pas connu et n’ayant pas lu ses livres aient pu émettre ce genre de critiques et décida d’y répondre.
Quant à l’accusation d’être influencé par les soufis extrémistes, as subki répond que l’imam Ghazali a étudié le soufisme mais jamais adhéré aux déviances de certains soufis comme les adeptes « de l’unité de l’être (ahl wahda Al mutlaqa) » qui sont tombés dans l’hérésie et l’incarnationnisme (hulûl).
Ces soufis qui nient la transcendance divine, l’imam Al Ghazali les a excommuniés et on ne saurait trouver trace de leurs croyances dans ses livres.
Quant à la philosophie, ces savants accusent l’imam d’avoir étudié la philosophie avant d’avoir suffisamment approfondi la connaissance des fondements de la religion ce qui l’entraîna dans des audaces spéculatives.
As subki rétorque que cela est historiquement faux, dans son livre « Al munqid » il dit lui même n’avoir abordé l’étude de la philosophie qu’après avoir soigneusement étudié usul ad din.
Les seules spéculations personnelles que l’on peut rencontrer dans ses œuvres sont celles qu’autorise le texte de la Loi.
Quant aux accusations qu’il serait influencé par Ibn Sina, subki s’insurge rappelant que l’imam a excommunié ces philosophes dans son livre « Al munqid ».
Quant au fait qu’il est utilisé des hadiths faibles dans son livre « ihya » ceux ci sont assez peu nombreux et les hadiths qu’il a cité qu’il reconnaît que l’imam n’est pas un spécialiste du hadith sont des hadiths ordinairement cités par les jurisconsultes.
Puis il cita une liste assez importante de savants spécialisés dans le hadith qui mémorisaient « Al ihya » .
La survie de Ghazali d’après Subki (dans ses tabaqat) d’Henri Laoust