Robespierre et Saint-Just défenseurs des droits de l’homme

Le 14 août 1793, Saint-Just détaille des atrocités à la « Commission des Moyens extra-ordinaires », page 175 :

« On tanne à Meudon la peau humaine. La peau qui provient d’hommes est d’une consistance et d’une bonté supérieures à celle des chamois. Celle des sujets féminins est plus souple, mais elle présente moins de solidité…

A Clisson encore, le 5 avril 1794, des soldats du général Crouzat brûlent 150 femmes pour en extraire de la graisse : « Nous faisions des trous de terre, témoigne l’un d’eux, pour placer des chaudières afin de recevoir ce qui tombait ; nous avions mis des barres de fer dessus et placé les femmes dessus, (…) puis au-dessus encore était le feu (…). Deux de mes camarades étaient avec moi pour cette affaire. J’en envoyai 10 barils à Nantes. C’était comme de la graisse de momie : elle servait pour les hôpitaux ».

De plus, à ce stade une précision importante s’impose dans le cadre de ce Génocide, il s’agit de  

l’idéologie consistant à PURIFIER la Vendée en exterminant avant tout : les femmes « sillons reproducteurs » ainsi que les enfants « futurs brigands ».

Reynald Secher présente, entre autres, un témoignage décrivant l’horrible récit des exactions contre les enfants et les femmes, page 164 :

« J’ai vu brûler vifs des femmes et des hommes, écrit le chirurgien Thomas. J’ai vu cent cinquante soldats maltraiter et violer des femmes, des filles de quatorze et quinze ans, les massacrer ensuite et jeter de baïonnette en baïonnette de tendres enfants restés à côté de leurs mères étendues sur le carreau… ».

Puis, l’interminable litanie des ignominies, continue…, page 163 :

« Les officiers subalternes, souvent écœurés, témoignent eux aussi :

Amey, écrit l’officier de police Gannet dans un rapport, fait allumer les fours et lorsqu’ils sont bien chauffés, il y jette les femmes et les enfants. Nous lui avons fait des représentations ; il nous a répondu que c’était ainsi que la République voulait faire cuire son pain. D’abord on a condamné à ce genre de mort les femmes brigandes [vendéennes], et nous n’avons trop rien dit ; mais aujourd’hui les cris de ces misérables ont tant diverti les soldats et Turreau qu’ils ont voulu continuer ces plaisirs. Les femelles des royalistes manquant, ils s’adressent aux épouses des vrais patriotes. Déjà, à notre connaissance, vingt-trois ont subi cet horrible supplice et elles n’étaient coupables que d’adorer la nation (…) Nous avons voulu interposer notre autorité, les soldats nous ont menacés du même sort (…) ».

Comme les moyens d’extermination de l’époque étaient relativement rudimentaires, il fallait trouver des procédés pouvant massacrer le plus de personnes en une fois. Après avoir testé diverses armes chimiques et autres, la méthode la plus efficace s’est avérée être : les noyades collectives, décrites par l’auteur, page 152 :

« La procédure est simple : on entasse la cargaison humaine dans une vieille galiote aménagée de sorte de sabords ; une fois au large, on les fait voler en éclats à coups de hache : l’eau gicle de toutes parts et en quelques instants tous les prisonniers sont noyés. Ceux qui en réchappent sont immédiatement sabrés (d’où le mot de « sabrades » inventé par Grandmaison) par les bourreaux qui de leurs barques légères assistent au spectacle .

Témoin au procès de Carrier, Guillaume-François Lahennec dépose ainsi :

D’abord les noyades se faisaient de nuit mais le comité révolutionnaire ne tarda pas à se familiariser avec le crime ; il n’en devint que plus cruel et dès ce moment, les noyades se firent en plein jour… D’abord les individus étaient noyés avec leurs vêtements ; mais ensuite le comité, conduit par la cupidité autant que par le raffinement de la cruauté, dépouillait de leurs vêtements ceux qu’il voulait immoler aux différentes passions qui l’animaient. Il faut aussi vous parler du « mariage républicain » qui consistait à attacher, tout nus, sous les aisselles, un jeune homme à une jeune femme, et à les précipiter ainsi dans les eaux (…) ».

Et encore, pages 152 et 153 :

« Carrier se vante devant l’inspecteur de l’armée, Martin Naudelle « d’y avoir fait passer deux mille huit cents brigands » dans ce qu’il appelle « la déportation verticale dans la baignoire nationale », « le grand verre des calotins » ou « le baptême patriotique ».

En fait, ce sont 4800 personnes recensées que la Loire, « ce torrent révolutionnaire », engloutit au cours du seul automne 1793″.