Par la suite, la révolution française en accordant la citoyenneté aux juifs grâce aux efforts du député Adrien Duport (septembre 1791) donna une impulsion en faveur d’une plus grande émancipation de cette communauté en Europe.
Napoléon 1er avec la convocation du grand sanhédrin en 1807, organisa le judaïsme français afin de mieux l’intégrer dans le régime des « cultes reconnus ».
Cette situation héritée d’un bouleversement des mentalités (déification de l’homme via la renaissance, le protestantisme et les Lumières) en Europe occidentale s’étendit progressivement vers l’est.
Cependant la Russie fut le pays où la mécanique se grippa avec une série de restrictions et de brimades.
Cette politique d’assimilation des juifs au monde russe qui ne réussit pas provoqua des désillusion, la Palestine apparut alors comme l’échappatoire.
Léon Pinsker publia un manifeste « auto-émancipation » appelant les juifs à quitter l’Europe et à créer leur propre état.
Cette publication allait de pair avec la création en 1881 des « amants de Sion » une association prônant une immigration vers la « terre d’Israël » alors partie intégrante de l’empire Ottoman.
Cet idéal reçut le nom de « sionisme ».
Pinsker crée ensuite un ordre « les fils de Moïse, Bné-Moshé » qui contribua à fonder en 1898 le parti ouvrier social-démocrate de Russie dont le futur dirigeant sera Lénine.
Ces révolutionnaires juifs russes imprégnés des écrits de Marx et Engels se faisaient remarquer par un idéal « libérer l’humanité de la misère et de l’esclavage. »
Théodore Herzl qui au départ rêvait d’assimilation du peuple juif se rangea derrière la cause favorable à la création d’un état juif quand il vit la monté de l’antisémitisme en Autriche-Hongrie et l’affaire Dreyfus en France.
A cette époque de nombreux juifs avaient quittés la Russie et fondés en 1891 une association en faveur de la colonisation juive vers l’Amérique du nord et du sud mais surtout l’argentine (JCA).
Cette association avant engagé près de 40 millions de dollars pour favoriser ses implantations juifs en argentine dans le cadre de colonies agricoles.
Théodore Herzl sur rallier à sa cause Edmond de Rotschild, banquier et philanthrope déjà engagé dans la colonisation juive en Palestine depuis 1882.
En 1899 ils fondèrent l’institut bancaire « jewish colonial trust » outil financier du sionisme qui deviendra la « banque nationale d’israël ».
Herzl multiplia les contacts avec différents acteurs du monde pour faire aboutir son projets mais sans succès, ce qui ne l’empêcha pas de produire une carte du « grand Israël » en 1904 dessinant un état façonné d’après les références de la genèse.
Le 02/11/1917 la déclaration Balfour proclame la reconnaissance par le gouvernement britannique d’un foyer national juif en Palestine.
Ce fut le début d’une alliance entre le christianisme puritain et le judaïsme talmudique.
Stephen Walt dit « le sionisme chrétien trouve son origine dans le dispensationalisme, une interprétation de la bible née dans l’Angleterre du 19e siècle, en grande partie grâce aux efforts des pasteurs anglicans Louis Way et John Nelson Darby.
Cette doctrine est une forme de prémillénarisme selon laquelle le monde connaîtra une ère de chaos grandissant jusqu’au retour du christ.
Les dispensationalistes croient que le retour des juifs en Palestine précédera la seconde venue du Christ, annoncée dans les prophéties de l’ancien et du nouveau testament.
La théorie de Darby. Way et leurs partisans à influencé certains responsables politiques anglais et il se peut même qu’elle ait contribué à convertir le secrétaire d’état aux affaires étrangères Arthur Balfour à l’idée de la création d’un état juif en Palestine.
Ce courant a été popularisé aux États Unis au 19e et au 20e siècle par des théologiens protestants. » source « le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine » éditions la découverte
Un autre élément a joué un rôle de premier plan en faveur des sionistes, c’est l’intervention militaire des États Unis du côté des français et des anglais.
Dont voici les circonstances: « les chefs sionistes nous ont donné une promesse formelle que si les alliés s’engageaient à fournir des moyens facilitant l’établissement d’un foyer national pour les juifs en Palestine ils feraient de leur mieux pour rallier les sentiments et le soutien des juifs à travers le monde entier à la cause des alliés. Ils ont tenu parole. »
Les difficultés ne tardèrent pas à surgir entre les populations arabes et les juifs en nombre croissant, des émeutes éclatèrent.
Les anglais freinèrent alors l’immigration juive malgré l’accord de transfert signé entre les sionistes et Hitler (accord Haavara) reposant sur des arrangements financiers.
Un accord du même type avait été signé entre l’agence juive et le gouvernement polonais en mars 1937.
A l’expiration du mandat britannique le 14/05/1948 Ben Gourion proclama la création de l’état d’Israël et nomma son premier président Chaïm Weizmann.
Une guerre immédiate avec les pays arabe s’ensuivit (1948/1949) parallèlement à l’expulsion de plusieurs centaines de milliers d’arabes palestiniens.
Par la suite les guerres se multiplièrent conduisant à des modifications de de frontière et prises de territoire comme c’est le cas avec la « guerre des 6 jours » en 1967.
Source « atlas du mondialisme »