Victor Hugo dans son discours du 8/05/1879 déclare « Dieu offre l’Afrique à l’Europe. Prenez la! »
Il dit aussi « l’Afrique n’a pas d’histoire; une sorte de légende vaste et obscure l’enveloppe. Cette Afrique farouche n’a que deux aspects: peuplée c’est la barbarie et déserte la sauvagerie. »
Henri le navigateur dit « l’infidélité des africains à Jesus Christ justifie leur esclavage. »
Voltaire dit « des nègres et négresses transportés dans les pays les plus froids y produisent toujours des animaux de leur espèce.Il n’est pas improbable que dans les pays chauds, les singes aient subjugué les filles. »
Montesquieu dit: « Les peuples d’Europe ayant exterminé ceux de l’Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l’Afrique pour s’en servir à défricher tant de terres. »
Il dit « on ne peut se mettre dans l’idée que Dieu qui est un être très sage ait mis une âme, surtout une bonne âme dans un corps tout noir. »
Il dit aussi « des petits esprits exagèrent trop l’injustice que l’on fait aux africains. »
Tocqueville dit « l’homme blanc, l’européen, l’homme par excellence. »
La bulle papale du 08/01/1454 préconise aux chrétiens d’Europe de « réduire les africains et les noirs partout dans le monde en servitude perpétuelle. »
La France, fille aînée de l’église va se charger en 60 articles d’articuler la volonté du Pape dans un recueil juridique appelé « le code noir ».
Puis le 26/02/1885 a lieu la conférence de Berlin réunissant les principaux pays occidentaux qui se mirent d’accord sur la répartition de l’Afrique.
Ces trois textes constituent le socle de la domination européenne de l’Afrique et de sa tragédie.
Cette déportation extrêmement violente des africains est appelée « la traite négrière ».
Le mot « traite » au lieu de déportation tend consciemment et abusivement à occulter la réalité criminelle et génocidaire de cette entreprise européenne.
Plus de 200 millions d’africains ont été déportés en moins de 4 siècles.
Alexis de Tocqueville a écrit dans « de la démocratie en Amérique » : l’oppression a enlevé du même coup, aux descendants des africains presque tous les privilèges de l’humanité ! Le nègre des États Unis a perdu jusqu’au souvenir de son pays; il n’entend plus la langue qu’ont parlée ses pères, il a abjuré leur religion et oublié leurs mœurs.
En cessant ainsi d’appartenir à l’Afrique il n’a pourtant acquis aucun droit aux biens de l’Europe. »
Eric Saugera écrit dans « la traite des noirs »: on donna aux navires négriers des noms issus de la bible (Abraham, David, Salomon) ou des évangiles (Pierre, Luc, Jacques, Paul, jean…).
Le registre de traite s’ouvrait sur cette formule : au nom de Dieu.
Louis salamolins écrit dans « la férocité blanche » rationaliser la déshumanisation systématique d’un continent entier- le savoir et la foi réussirent cet exploit-, bestialiser tout noir parce que noir conduit à asseoir en droit la laïcité de la mise en esclavage de tout noir parce que noir.
Il y eu des arabo-musulmans qui furent négriers et esclavagistes et il sont d’autant plus coupables qu’ils ont vendu et livré leurs frères musulmans à des juifs ou des chrétiens mais il serait injuste d’attribuer cela à l’islam car aucun texte islamique ne permet de le justifier à la différence du christianisme qui a fait de la traite des noirs, une institution légiférée et encouragée au plus haut de l’église par les bulles papales.
Source « le péché du pape contre l’Afrique »
Au début du XVI ème siècle, Dom Manuel 1er se proclame roi du Portugal et des algarves ainsi que seigneur de Guinée, d’Éthiopie, d’Arabie, de la perse et de l’Inde.
Lui et son peuple prennent la tête de la croisade européenne contre les africains.
Sa première victoire est la prise de Ceuta, sur la côte marocaine, il transforme alors la grande mosquée de la ville en cathédrale.
Ses trois fils sont chargés de continuer la conquête, dom Duarte, dom Pedro et dom Henrique (Henri le navigateur).
Les portugais se dirigent ensuite vers les cotes de Mauritanie où ils font une gigantesque razzia et capturent des africains sans défense qu’ils envoient au Portugal.
C’est le début de la traite négrière.
Lorsque le négrier portugais Dinis Dias aperçoit un cap dont la végétation luxuriante contraste avec les étendues arides des côtes mauritaniennes, il ne nomme « cap vert ».
Arrivés sur les côtes du Sénégal, la population alerte Mansa Mahmoud, chef et imam qui organise alors la résistance.
Dini Dias face à cette résistance s’enfuit en capturant quelques africains.
De retour au Portugal il tente de mobiliser la jeunesse en le promettant des montagnes d’or, les volontaires affluent de tout le pays.
Les portugais dirigés par Dom Henrique mettent le cap sur la Gambie qui surnommeront « côte d’esclaves ».
Les portugais continuent leurs conquêtes et obtiennent le monopole du commerce de nombreux pays.
Parmi les résistants les plus célèbres l’imam Ahmad Ibrahim Al Ghazi (1506-1543) qui va réussir à déstabiliser les pouvoirs et comptoirs négriers et mettre en déroute le corps expéditionnaire du négrier portugais Christophe de Gama, ce qui aura pour conséquence d’enraciner l’islam en Afrique.
Face à cette résistance les portugais vont bombarder en 1509 zanzibar, mafia et pemba, leur assurant le champs libre dans l’océan indien.
Mais la résistance ne faiblit pas au contraire, un dirigeant musulman d’origine turque Amir Ali Bey va encadrer un nombre impressionnant d’africains qui vont mener le combat, la plupart d’entre eux ne sont pas musulmans mais vont le devenir par la suite.
Il s’installe à la tête des résistants à Mombasa, l’islam va fédérer un résistance intense qui va se lever contre les portugais et les négriers arabes.
Cet appel à la solidarité musulmane va être entendu dans toute l’Afrique, le souverain du plus grand état de l’Afrique de l’ouest, Askia Mohammed envoie en 1515 de Tombouctou sa troupe d’élite de 300 cavaliers.
Des volontaires arrivent du Yémen et de l’orient, un groupe de pèlerins indiens de retour de la Mecque répondent à l’appellent de Amir Ali Bey et rejoignent Mombasa en 1517.
En 1528 les portugais déclenchent de nouveaux bombardements sur Mombassa, Amir Ali Bey est tué, la résistance est alors désorganisée.
La résistance ne faiblit pas pour autant, dès 1652 le sultanat d’Oman lance un appel au jihad contre les portugais à l’occasion du pèlerinage et envoie sa flotte attaquer les comptoirs portugais de Pâté et zanzibar.
La guerre arabo-musulmane/portugais durera un siècle, en 1752 un accord sera signé, le traité Delgado, imposant aux portugais de se retirer de la côté orientale, cette zone libérée sera appelée par les historiens « zone arabe ».