La femme est un être humain, l’homme est un être humain, ainsi en tant qu’être humain il est évident qu’ils sont égaux.
La discrimination entre l’homme et la femme est donc un acte d’injustice injustifiable.
La femme mange et boit comme l’homme, éprouve amour et haine comme l’homme, a besoin d’un toit comme l’homme…
Comme lui, elle vit et meurt.
Mais pourquoi l’homme et la femme ?
La société humaine ne serait se composer seulement d’hommes ou seulement de femmes; elle est faite naturellement d’hommes et de femmes.
Pourquoi n’a-t-il pas été créé uniquement des hommes ou uniquement des femmes?
Après tout qu’est ce qui distingue l’homme de la femme?
Pourquoi existe-t-il des hommes et des femmes?
L’existence de l’homme et de la femme et non de l’homme seule ou de la femme seule, doit bien répondre à une nécessité naturelle.
Il en découle qu’aucun d’être eux n’est exactement identique à l’autre, que l’existence d’une différence naturelle entre eux est démontrée justement par le fait qu’ils ont été créés homme et femme.
Cela signifie donc que chacun d’eux a son rôle en fonction de la différence qui existe entre eux.
En conséquence il doit y avoir pour accomplir ces rôles naturellement distincts des conditions de vie différentes prévalant pour chacun d’eux.
Pour prendre conscience de ces rôles, il fait comprendre les différences de nature entre l’homme et la femme, ce qui naturellement les distingue.
La femme conçoit et allaite, l’homme non.
C’est en soi la raison de la nécessité de l’existence d’un homme et d’une femme, chacun ayant un rôle ou une fonction différente dans la vie.
L’homme ne peut remplacer la femme dans l’accomplissement de ses fonctions naturelles.
Sans ces fonctions propres à la femme, la vie humaine s’éteindrait.
Renoncer au rôle naturel de la femme dans la maternité, comme remplacer les mères par des crèches, c’est déjà renoncer à la société humaine et la transformer en une société biologique fondée sur un style de vie industriel.
Séparer les enfants de leurs mères et les entasser dans des crèches, c’est les assimiler à des poussins, car les crèches sont semblables à ces élevages de volailles où l’on entasse les poussins après l’éclosion des œufs.
Rien ne convient mieux à la nature de l’être humain et à sa dignité que la maternité naturelle dans une famille où prévalent la maternité, la paternité et la fraternité et non dans une institution ressemblant à un élevage de volailles.
Les volailles, comme toutes les autres espèces du règne animal, ont besoin de la maternité comme une phase naturelle.
Les élever dans des poulaillers ressemblant à des usines est donc contraire à leur croissance naturelle.
D’ailleurs leur chair rappelle davantage la viande chimique que la viande naturelle.
La chair qui provient des élevages industrialisés n’a aucun goût, ni aucune valeur nutritive, sans la protection de la maternité naturelle.
La chair des oiseaux sauvages est plus savoureuse et plus nourrissante, car ils croissent et se nourrissent naturellement.
Si l’on essayait de déterminer expérimentalement l’attirance naturelle que l’enfant éprouve, soit pour sa mère, soit pour la crèche, on verrait l’enfant opter pour sa mère et non pour la crèche.
Puisque la tendance naturelle de l’enfant porte vers sa mère, placer un enfant dans une crèche constitue un abus de pouvoir
On conduit ses enfants à la crèche en fonction de considérations purement matérielles et non sociales.
La seule justification d’un comportement aussi contraire à la nature et à l’humanité vient de ce que la femme est elle même placée dans une situation contraire à sa nature, c’est à dire obligée d’accomplir des tâches antisociales et anti-maternelles.
Dès lors que la nature lui a assigné un rôle différent de celui de l’homme, la femme doit être mise en mesure d’assumer son rôle naturel.
La femme doit jouir de ses droits et bénéficier de dispositions favorables, non autoritaires et non oppressives.
Ainsi peut-elle s’acquitter de son rôle naturel dans des conditions normales.
La femme que l’on oblige à abandonner sa fonction naturelle de conception et de maternité est soumise à une contrainte et à une forme de dictature.
La femme qui a besoin d’un travail lui interdisant d’accomplir sa fonction naturelle n’est pas libre, elle est contrainte par la nécessité, car la nécessité est un frein à la liberté.
L’idée selon laquelle les femmes exécutent de leur plein gré des travaux pénibles est une idée complètement fausse.
Elles n’accomplissent de pareilles tâches que parce qu’une société dure et matérialiste les place sans qu’elles en soient bien conscientes dans une situation de contrainte.
Tout en pensant qu’elle travaille de son plein gré, la femme n’a d’autre solution que de se plier aux conditions de cette société.
Et pourtant, le principe qui dit « aucune différence n’existe en aucun domaine entre l’homme et la femme » prive cette dernière de sa liberté.
Il n’y a aucune différence entre l’homme et la femme dans tout ce qui est humain.
Il existe une confusion des rôles de l’homme et de la femme dans les sociétés contemporaines, car on essaie de faire de la femme un homme.
Toutes les sociétés de nos jours, considèrent la femme comme une marchandise.
Ignorer les différences naturelles et confondre leurs rôles procède d’une attitude contraire à la civilisation, hostile aux lois de la nature, néfaste pour la vie humaine et cause de misère dans la vie sociale.
Mouammar Kadhafi « le livre vert »