La Loi véritable d’une société est la tradition ou la religion, tout autre tentative en dehors de ces deux sources est inutile et illogique.
La constitution n’est pas la Loi de la société, elle a besoin d’une source pour se justifier.
Le problème de la liberté dans les temps modernes réside en ce que les constituons sont devenues les Lois de la société et que les constitutions ne s’appuient que sur les conceptions des appareils dictatoriaux dominants dans le monde, qu’ils reposent sur un individu ou un parti.
La loi des appareils dictatoriaux a remplacé la loi naturelle et tout critère objectif a disparu.
La loi naturelle est la loi logique de l’Homme, puis apparurent les lois humaines qui voient l’homme différemment.
Leur conception n’a d’autre justification que la volonté des appareils de gouvernement, qu’il s’agisse d’un individu, d’un parlement, d’une classe ou d’un parti, de dominer le peuple.
Ainsi vous voyons les constitutions changer quand changent « les appareils de gouvernement ».
Cela démontre que la constitution n’est pas une loi naturelle mais plutôt le produit de l’humeur des appareils de gouvernement et qu’elle est établie pour servir leurs intérêts.
Voilà le danger qui guette la liberté partout où la loi véritable de la société est absente et remplacé par des lois humaines en vue de diriger les masses.
Pourtant initialement, la manière de gouverner devrait s’adapter à la Loi de la société et non l’inverse.
L’importance de la loi réside dans le fait qu’elle est le critère pour distinguer le bon du mauvais, le vrai du faux, les droits et devoirs des individus.
La liberté est menacée tant que la société n’a pas une Loi sacrée, basée sur des règles stables et non soumises à la transformation ou au remplacement d’un quelconque « appareil de gouvernement ».
Au contraire c’est l’appareil qui est tenu de suivre La loi.
Mais actuellement les peuples de par le monde sont gouvernés par des lois humaines susceptibles d’être révisées et abrogées au gré des luttes des appareils pour parvenir au pouvoir.
La loi de la société est un patrimoine humain éternel, elle n’est pas la propriété des vivants seulement.
La loi coutumière ne prévoit pas de sanctions matérielles mais des sanctions morales, seules dignes de l’homme.
La religion englobe et absorbe la coutume.
La plupart des sanctions religieuses et matérielles sont renvoyées au jour du jugement dernier.
La religion ne prescrit de sanctions immédiates que dans les cas où celle ci se révèlent absolument nécessaires pour protéger la société.
La religion absorbe la coutume qui est l’expression de la vie naturelle des peuples.
Dès lors la religion est une confirmation de la loi naturelle.
Les lois non coutumières et non religieuses sont des créations de l’homme contre l’homme.
Elles sont par conséquent injustes parce que dépourvues de cette source naturelle que sont la coutume et la religion.