La méthode exégétique connue sous le nom de « concordisme »consiste à interpréter les textes révélés de façon à les mettre d’accord avec les résultats de la science.
Le zèle apologétique a poussé certains commentateurs modernes du Coran à manifester démesurément cette tendance concordiste, au point de la rendre dangereuse pour la foi elle même.
Ils prêchent tantôt par manque de respect pour le texte, en le torturant et en lui faisant dire ce que ni le vocabulaire, ni la syntaxe ne laissent entendre, tantôt par trop de respect pour les opinions des savants, en adoptant celles mêmes de leurs hypothèses qui sont invérifiables ou contradictoires.
Le Coran nous invite à découvrir son origine divine d’une part en y méditant et de l’autre en contemplant les signes que le Créateur a déposés dans le monde et en nous-mêmes et qui rendent un témoignage évident de sa véracité absolue.
Il ne s’agit pas d’interpréter mais de constater une identité frappante entre l’énoncé coranique lui même et l’énoncé scientifique résultant de tant de recherches prolongées à travers les siècles et qui n’ont abouti à quelque chose de définitivement acquis que grâce à une collaboration d’hommes compétents et spécialisés chacun dans son domaine limité.
Est il alors possible qu’à l’époque de l’ignorance, un homme démuni de tout outil, livré à sa lumière naturelle et ses observations limitées traite en plus de son œuvre essentielle, morale, religieuse et sociale, de matières d’anatomie, de météorologie, de cosmologie, de psychologie animale et humaines…toutes nécessitant un outil perfectionné et des expériences collectives se complétant les unes les autres et nous donne sur chaque sujet des formules universelles et éternelles sans laisser nulle part la trace d’une illusion, ni de son époque, ni de son milieu, ni de sa propre imagination ?
Source « initiation au Coran » Mohammed AbdAllah Draz