Le christianisme primitif se désintéressa volontairement de ce « monde maudit ».
« Mon royaume n’est pas de ce monde » aurait dit Jesus.
Cette parole détermina la conception chrétienne du salut.
Une attitude spirituelle individuelle, qui porte en elle de détachement du social et du politique jugés comme une véritable entrave à l’essentiel, qui est la préparation à la vie éternelle.
Le christianisme historique connut la tentative de soumettre le temporel au spirituel.
Le moyen âge est marqué par la lutte de la papauté contre l’Empire, lutte qui prit alors une forme dramatique.
A l’opposé du christianismes, le judaïsme religion sociale par excellence est impensable en dehors de la collectivité.
Entité fermée, le peuple « élu » se croit appelé à une fonction sacerdotale dans un monde transfiguré par la venue du Messie.
L’islam se situe dans un juste milieu, ayant la vocation de réaliser l’harmonie entre le spirituel et le temporel.
Le Coran donnant les directives pour le temporel comme le spirituel , incitant à l’union entre les croyants avec Dieu comme but commun et ultime.
Source « visages de l’islam » Haïdar Bammate