Le Coran s’élève toujours contre les deux ennemis de la moralité :
⁃ la poursuite du désir irréfléchi
⁃ le conformisme aveugle
Ceux qui veulent sans discernement continuer la tradition, le feraient ils « dussent leurs pères marcher dans l’ignorance et l’erreur? »
L’âme humaine a reçu dans sa structure primitive le sens du bien et du mal.
En même temps que la faculté du langage et des sens extérieurs, l’homme est doué d’une clairvoyance morale: les deux chemins de la vertu et du vice lui sont déjà connus.
Certes « le penchant incite au mal » mais l’homme est capable de dominer ses inclinations et celui qui « commande à ses facultés et fait taire ses passions aura le Ciel pour demeure ».
Si tout le monde n’exerce pas cette influence sur soi-même, il y en a quand même qui le font avec l’aide de Dieu.
« Lorsque Dieu veut du bien a quelqu’un, il suscite dans son fié-intérieur un exhortateur qui lui commande d’agir ou de s’abstenir. »
Cette autorité intime qui commande nos facultés inférieures, est notre raison.
Le Coran affirme « les incrédules suivent ils en cela le commandement de leur raison, ou bien sont ils un peuple injuste? ».
Le Coran ne considère pas la nature humaine comme foncièrement mauvaise, au contraire l’homme est créé « dans la plus admirable proportion. »
Dieu a honoré les hommes « élevés réellement au dessus de beaucoup de créatures. »
Il n’y a que ceux qui ne croient pas et ne font pas les bonnes œuvres qui tombent « plus bas que les basses créatures. »
Il est question d’un libre choix temporel et non transcendant.
Tout réside dans le bon ou le mauvais usage que l’on fait de ses facultés supérieures.
Facultés dont la culture « ennoblit » l’âme et dont l’abandon « l’assombrit ».
Source « la morale du Coran » Mohammed Abdallah Draz