La philosophie au sens usuel du mot, est l’œuvre d’une pensée discursive, appuyée sur les seules lumières naturelles et où l’on passe d’un jugement à l’autre selon une certaine méthode pour arriver à établir un système capable d’expliquer les choses en général ou un certain ordre de choses en particulier.
Or, il est évident que cet effort intellectuel et cette démarche progressive ne cadrent pas avec la lumière d’une révélation qui sans recherche, ni attente, inonde l’âme et lui fournit instantanément un bloc de connaissances dans lesquelles les prémisses ne précèdent pas toujours la conclusion, ni l’antécédent le conséquent.
Le Coran n’est donc pas une œuvre philosophique en ce sens qu’il n’est pas le produit d’une philosophie et n’utilise pas les procédés didactiques des philosophes.
A leur méthode rationnelle qui est d’une cohésion incontestable mais qui n’affecte qu’un seul côté de l’âme, sa partie intellectuelle, le Coran substitue à lui.
S’adressant à l’âme tout entière, il lui fournit une nourriture complète où la raison et le cœur ont leur part égale.
Source « la morale du Coran » Mohammed AbdAllah Draz