Durant le règne de Thomas de Torquemada, le préfet de Séville fit construire une estrade en pierre vive appelé « quemadero », il s’agissait d’une construction à quelque distance du sol sur laquelle étaient posées quatre grandes statues de plâtre vides à l’intérieur, ou l’on plaçait après avoir allumé le feu, les hérétiques vivants, les faisant rissoler lentement.
Il y avait aussi une statue semblable aux quatre précédentes mais en fer, on la surnommait « le baiser de la vierge », on approchait l’hérétique de celle ci qui l’étreignait dans ses bras par deux puissantes barres en fer qui se terminaient par deux mains grossières: des mains et des barreaux sortaient lentement des épieux acérés dont on réglait la longueur et qui pénétraient petit à petit dans les chairs.
Quant à la torture appliquée communément elle avait trois degrés: la corde, l’eau et le feu.
L’individu arrêté avant d’être interrogé était jeté en prison, dans un cachot de moins de 3 mètres de long sur 2 de large, la lumière ne pouvait y entrer, les prisonniers étaient 6 par cellules, entassés ils ne pouvaient dormir et étaient contraints de faire leurs besoins dans un vase d’argile qui se trouvait dans un coin de la cellule et n’était vidé qu’une fois par semaine, les plus faibles mourraient asphyxiés, les autres ressemblaient à des cadavres et la vue de la lumière à leur sortie les faisaient perdre l’équilibre.
On mettait à celui qui se plaignait de son sort, une barre de fer dans la bouche pendant plusieurs jours et si il continuait à gémir on le fouettait jusqu’au sang.
Ensuite les prisonniers étaient interrogés dans la « chambre des tourments » qui se trouvait dans les souterrains, on y accédait par un escalier sombre, il y avait à chaque extrémité de la pièce deux flambeaux à huile faisant surgir des angles d’ombre terrifiants.
C’est ici que prenaient place les inquisiteurs chargés d’interroger les hérétiques, ils le sommaient d’avouer ses fautes, si il refusait, ils ordonnaient la torture.
La première phase du supplice était celle de la corde, mains liées derrière le dos avec une corde qui glissait le long d’une poulie attachée au plafond la victime était soulevée le plus haut possible et maintenue dans le vide, puis a l’improviste le bourreau lâchait la corde et le corps retombait lourdement jusqu’à 20 centimètres du sol.
A cause du déchirement, les jointures se déchiraient, la chair des poignets se coupaient jusqu’aux nerfs.
La torture de l’eau constituait la deuxième phase, on liait étroitement la personne après l’avoir étendue sur une sorte de chevalet en bois n’ayant comme support qu’une barre transversale, sur laquelle le corps, retombant en arrière se courbait, amenant la victime en position renversée, les pieds vers le haut et la tête en bas, rendant difficile la respiration, on introduisait alors un linge fin et imbibé dans la bouche qui recouvrait ses narines puis on versait de l’eau dans la bouche, goutte par goutte, si lentement que le torturé en buvait un litre par heure.
Le malheureux n’avait aucun moment pour respirer librement, dans ses efforts pour aspirer de l’air il engloutissait de l’eau qui provoquait la rupture des vaisseaux de la gorge.
Le troisième degrés de torture, le feu, était pratiqué en liant les mains et les pieds de façon à empêcher le prisonnier de changer de position.
On frottait alors ses pieds avec de l’huile et on les exposait devant le feu jusqu’à ce que la peau se gerce et les os et les nerfs se découvrent entièrement.
Ces tortures étaient appliquées plusieurs fois au cours d’un procès.
Source « tout savoir sur l’inquisition » F.Martinelli