L’émir Chakib Arsalan, cet historien et journaliste qui a marqué son époque dominé par le colonialisme et la division des contrées musulmanes.
Il est né en 1869 au Liban, de parents druzes appartenant à l’aristocratie.
Après un long parcours intellectuel il quitta sa religion « druze » pour embrasser l’islam sunnite et il étudia chez Muhammad ´Abduh, Jamaluddin Al afghani, Muhammad Rachid Ridâ…
Ceux ci l’aideront à forger sa personnalité et mûrir sa pensée, le préparant à militer pour l’unité des musulmans et lutter contre les ambitions coloniales.
Il effectua de nombreux voyages tantôt au Caire, à damas, Médine, instanbul, au Maroc, en Andalousie, à Moscou, Berlin à paris et même aux États Unis.
Son engagement militant le conduira à soutenir l’empire ottoman dernier rempart des contrées musulmanes face aux puissances coloniales.
Ce combat anticolonialiste lui attirera l’animosité de la France qui installait son protectorat sur les pays du levant dont le Liban, ce qui le conduira à s’exiler à Berlin en 1924 puis vers la Suisse où il résidera 20 ans.
La Palestine sera également un des champs majeurs de sa préoccupation, il ne cessera de défendre les droits des palestiniens et de dénoncer la cupidité des puissances coloniales mandataires en l’occurrence l’empire britannique qui facilitait l’implantation de colonies juives.
Lorsqu’éclata en 1916 la grande révolte arabe contre l’empire Ottoman, déclenchée par le chérif de la Mecque, il lui apporta ni soutien ni caution.
Il estimait que l’unité devait se faire avec les Ottomans et non contre eux.
Il avertissait également contre les promesses des grandes puissances européennes faites aux arabes pour les aider à édifier un royaume arabe unifié s’ils s’affranchissaient de la tutelle ottomane.
Il avait rapidement pris consciences que ces projets étaient orchestrés avec le mouvement sioniste en vue de prendre possession de La Palestine .
En 1923 à la chute de l’empire ottoman et son démembrement il appela à la fondation d’une alliance arabe en vue de renforcer les liens des pays arabes sorties du giron de l’empire et ainsi les soustraire à l’emprise des puissances coloniales.
Après la fin de la seconde guerre mondiale et l’indépendance du Liban en 1946, il rentra d’exil et retrouva son pays, accueilli par une foule immense, célébrant son combat en faveur de l’indépendance des pays musulmans.
Il décèdera le 09/12/1946.
Il a écrit de nombreux livres durant son vivant, son éloquence et sa maîtrise de la langue arabe lui valurent le surnom « le prince de l’éloquence. »
Parmi ces ouvrages un bouleversa ses lecteurs.
Observant l’état de dégradation du monde musulman Chakib Arsalân décida de rédiger un livre qu’il intitulerait « le désordre islamique et ses retombées tragiques sur les musulmans et l’unité islamique. »
En 1939 il reçut un courrier de la part de son ami le cheikh Muhammad Rashid Ridâ qui lui proposa de rédiger un épître sur les causes du retard des musulmans pour le publier dans son journal « Al manâr ».
Source « les causes du retard des musulmans » éditions Al hadith
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